Le Woodstock numérique
Des hackers du monde entier s'étaient donné rendez-vous la semaine dernière près de Berlin. Entre bidouillages et prouesses high-tech, coulisses d'un rassemblement où hippies du Net et militants d'un Web libre côtoyaient une minorité de pirates âpres au gain.
Surplombant la colline, le drapeau à tête de mort claque crânement au vent. A ses pieds, une poignée de Néerlandais, chapeau de paille sur la tête, pianotent sur un ordinateur - les plus chanceux allongés dans un hamac. De l'autre côté d'une piscine en plastique, une Finlandaise prépare une soupe aux pommes de terre, tandis que son mari, un fer à souder à la main, met la dernière touche à son premier écran plat artisanal.
Au beau milieu de l'été, c'est par centaines que des tentes ont éclos à l'ombre des MiG et des bunkers transformés en espaces de conférences. Pour sa troisième édition, du 8 au 12 août, le Chaos Communication Camp (CCC) a choisi, cela ne s'invente pas, une ancienne base militaire antimissiles soviétique, à Finowfurt, à 80 kilomètres à l'est de Berlin. Après le marteau et la faucille, le drapeau pirate, une autre forme de résistance.
Source : LeVif.be
Par Guillaume Grallet
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