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samedi 29 septembre 2007

Media_Canal Plus prépare le lancement de sa « catch-up TV »



Le groupe audiovisuel veut lancer un nouveau service qui permettra à ses abonnés de revoir en ligne ses programmes déjà diffusés, pendant une duré limitée. Contre l'avis de l'industrie du cinéma qui considère qu'il s'agit d'une forme de VOD.

Les relations entre Canal Plus et l'industrie du cinéma sur la vidéo à la demande (VOD) devraient s'envenimer. Alors que les négociations ne semblent toujours pas aboutir, le groupe audiovisuel se montre de plus en plus gourmand.

Selon les informations des Echos, il veut lancer à la fin de l'année son service de « catch-up TV », qui permettra aux téléspectateurs de revoir via internet, pendant une durée limitée, les programmes après leur diffusion à l'antenne. Rodolphe Belmer, directeur général de Canal Plus, a confirmé l'information au quotidien économique.

La chaîne souhaite intégrer à ce service, les films qu'elle diffuse en exclusivité à ses abonnés. Elle estime qu'il ne s'agit pas de vidéo à la demande sous sa forme classique, mais plutôt d'une extension des droits audiovisuels qu'elle détient déjà sur la télévision à la carte.

« De la VOD de rattrapage »

Une conception que réfute complètement l'industrie du cinéma ; ses représentants souhaitent intégrer le sujet de la catch-up TV dans les négociations concernant la VOD. « Ce n'est pas de la télévision, bien qu'elle se situe dans le prolongement de la diffusion à l'antenne, mais de la VOD de rattrapage », explique aux Echos Frédéric Goldsmith, délégué général de l'Association des producteurs de cinéma.

Un casse-tête supplémentaire pour l'ensemble des acteurs concernés par la question de la VOD : industrie du cinéma, chaînes de télévision, plates-formes de téléchargement et fournisseurs d'accès à internet. Ces derniers verront certainement d'un très mauvais oeil les tentatives de Canal Plus de s'arroger de nouveaux avantages dans ses offres à la demande.

Faudra-t-il l'intervention du gouvernement pour régler ces litiges ? À sa prise de fonctions, en mai 2007, Christine Albanel, ministre de la Culture, avait appelé à un accord interprofessionnel rapide. Devant la persistance des litiges, elle vient de lancer une « mission de réflexion sur l'application du droit de la concurrence dans le domaine du cinéma ».

Elle a été confiée à Anne Perrot, vice-présidente du Conseil de la concurrence, et Jean Pierre Leclerc, président de section honoraire au Conseil d'État. Ils devront se pencher en priorité sur les conditions de sortie des films en salles et sur leur durée d'exploitation, une problématique qui les amènera aussi à étudier les questions de chronologie des médias et de VOD.

Source : ZDNet.fr
Par Estelle Dumout, ZDNet France

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