RadioSouvenirsFM

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samedi 27 mars 2010

Affichage Numérique_La consommation des téléviseurs



Crime écologique, gouffre énergétique, rétrograde, décadent : on ne compte plus les qualificatifs qui décrient la consommation soi-disant extravagante des écrans plats. « C’était mieux avant » comme dirait l’autre. Et pourtant, la réalité du terrain est souvent loin de confirmer cette phobie passéiste. Ere Numérique fait le point sur la consommation réelle des téléviseurs plats, quelle que soit leur technologie.

Rendez-vous compte ! Le téléviseur plat consommerait près de 650 W en moyenne contre seulement 180 W pour le bon vieux cathodique ! L’écran plat est vraiment un puit sans fond dès qu’il s’agit de pomper du courant, une source intarissable de CO² à la tonne… Évidemment, pour vendre de la presse, il faut faire dans le scandale et le domaine de l’audiovisuel n’échappe pas à la règle. Après tout, on vend plus de magazines avec Miss Paris en petite tenue en couverture que Madame de Fontenay habillée. Le scandale attire. De même, en criant au loup pollueur en ces temps où le vert est de bon ton, c’est le carton assuré, même si c’est au détriment de la réalité. D’ailleurs, quelle importance ?

Nous pourrions nous aussi en profiter et vous dire qu’un plasma consomme deux fois plus d’énergie qu’un écran à tube. Par exemple, un des derniers écrans à tubes CRT en vente, le Samsung Slimfit TX-S3065W, consomme 180 W. Du même constructeur, le plasma PS63B680 est annoncé à plus de 400 W. Si on s’arrête à ces seuls chiffres, c’est bien évidemment un scandale. Bien sûr, on peut conclure que ces nouvelles technologies d’affichage ne valent rien, déjà que l’on se plaint que nos écrans plats ne durent pas 20 ans comme la vieille télé à tube noir et blanc de mamie, en omettant volontairement le fait que personne ne voudrait plus la regarder aujourd’hui. Seulement voilà, cette comparaison n’a simplement pas lieu d’être. En effet, le Slimfit TX-S3065W est un écran 76 cm. Le plasma PS63B680 est un écran de 163 cm de diagonale ! Que consommerait un écran à tube de cette taille ? Difficile à dire dans la mesure où cette technologie n’a jamais pu atteindre cette diagonale. Mais en se basant sur les chiffres actuels, à supposer que vous ayez un hangar suffisamment grand pour accueillir ce monstre d’une tonne, ce serait sans doute assez horrifique. Est-ce vraiment une comparaison raisonnable ou un simple artifice visant à scandaliser le lecteur/l’auditeur/le téléspectateur en vue, par exemple, au hasard, de justifier une taxe qui pointera à coup sûr le bout de son nez ?

Halte aux fantasmes !

En moyenne, un téléviseur plat de 40 pouces de diagonale (un mètre) correctement réglé consomme 120 W selon nos mesures réalisées au laboratoire. Quel est vraiment l’impact de cette consommation sur votre portefeuille et sur le bien-être de notre planète ? Faisons le calcul. Un téléviseur fonctionne en moyenne trois heures par jour dans un foyer français, ce qui représente donc 360 Wh par jour, soit 131 kWh par an. Dans le pire des cas, le kilowattheure vous est facturé 15 cts par EDF ce qui engendre un coût moyen annuel de 19,65 euros. Bref, c’est clairement le début de la ruine ! Selon nos mesures, la puissance en veille des téléviseurs est en moyenne de 1 W aujourd’hui. C’est peu mais bien entendu, l’écran reste en veille 21 heures par jour, ce qui implique une consommation annuelle d’énergie de 7,66 kWh ; soit un peu plus d’un euro. La consommation en veille de votre téléviseur représente tout de même environ 6 % de sa consommation annuelle, c’est un fait. Maintenant, quel est l’impact sur la planète ? On estime qu’en France, un kilowattheure électrique correspond à un rejet de 0,09 kg de CO² (source IEA). Autrement dit, votre téléviseur est responsable d’une émission de 12 kg de CO² par an. Ce chiffre ne vous parle pas ? Si vous avez une voiture vraiment écologique, ça correspond à 134 km parcourus. C’est peu et beaucoup à la fois. On pourra également discuter sur le fait que si le kilowattheure génère si peu de CO² en France, c’est grâce (ou à cause) du nucléaire dont l’impact écologique est loin de se limiter au CO². En revanche, si on considère qu’une bonne machine à laver de classe A consomme 900 W, qu’une lessive dure une heure et qu’un foyer en fait six par semaine, on arrive à 281 kWh par an, soit le double de la télé. Mais dans ce domaine en revanche, personne n’estime bon de crier au scandale, étonnant non ?

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Source : EreNumerique.fr

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