Les nouvelles technologies de téléphonie, comme les systèmes Voix sur réseau IP (VoIP) qui permettent de modifier le numéro inscrit sur l'afficheur, n'échappent pas aux fraudeurs
Alors que le nombre de fraudes téléphoniques et en ligne explose au Canada, l'organisme PhoneBusters, également connu sous le vocable de Centre antifraude du Canada, géré par la GRC en partenariat avec l'Ontario Provincial Police (OPP) et le Bureau de la concurrence du Canada, ne fournit plus à la demande et peine à traiter plus de 60 % des plaintes qu'il reçoit.
Alors que le nombre de fraudes téléphoniques et en ligne explose au Canada, l'organisme PhoneBusters, également connu sous le vocable de Centre antifraude du Canada, géré par la GRC en partenariat avec l'Ontario Provincial Police (OPP) et le Bureau de la concurrence du Canada, ne fournit plus à la demande et peine à traiter plus de 60 % des plaintes qu'il reçoit.
En faisant une demande à info@phonebusters.com, on reçoit une réponse automatisée disant qu'«étant donné la grande quantité de courriels qui nous sont envoyés, vous ne recevrez aucun suivi» et invitant à composer le numéro sans frais de l'organisme, le 1 888 495-8501 pour en discuter avec un représentant. On spécifie toutefois qu'en raison du nombre spécialement élevé d'appels, l'attente peut être excessive.
«Au début, quand l'organisme a été lancé, en 1993, on traitait surtout des dossiers de fraude par téléphone, alors que maintenant, les fraudes en ligne prennent autant de place! On reçoit 120 000 appels téléphoniques et 120 000 courriers électroniques par année», a confié au Soleil le sergent d'état-major Paul Proulx de la GRC, administrateur principal de PhoneBusters.
«Nous avons trois divisions, l'une qui s'occupe des appels qui nous sont acheminés, l'autre qui analyse les renseignements reçus et une troisième orientée vers les personnes âgées. Il n'y a cependant qu'une douzaine d'employés pour s'occuper des appels et des plaintes par courrier électronique et nous avons reçu 11 741 appels seulement en septembre», poursuit-il.
Selon les statistiques compilées par PhoneBusters et disponibles sur le site Internet www.phonebusters.com, l'organisme n'a pu traiter que 6658 de ces appels, soit 57 %. Depuis le début de l'année, la moyenne est de 61 %, soit 57 860 appels traités sur 94 439 appels reçus (61 %). En 2009, on parlait de 62 162 appels traités sur 120 487 reçus (52 %) et en 2008, de 62 264 appels traités sur 140 378.
À ce sujet, le sergent d'état-major Proulx n'essaie pas de se défiler. Il est conscient que les ressources actuelles de PhoneBusters à son siège social de North Bay, en Ontario, ne lui permettent pas de jouer son rôle comme il le devrait.
Trop d'attente
«Si le nombre d'appels reçus diminue, ce n'est pas qu'il y a moins de fraudes ou que moins de gens nous appellent. C'est que le temps d'attente au téléphone est extrêmement long, souvent plus de 20 minutes avant de pouvoir parler à un représentant. Alors les gens qui en ont assez d'attendre raccrochent», déplore-t-il, ajoutant toutefois que l'organisme essaie présentement de se doter d'un nouveau système téléphonique.
«Nous aurions aussi besoin de plus de ressources pour répondre aux appels de plus en plus nombreux de la population, car aujourd'hui, il y a toutes sortes de nouvelles fraudes possibles, notamment avec les systèmes Voix sur réseau IP [VoIP], qui permettent de remplacer le numéro sur l'afficheur par un autre», conclut M. Proulx.
Depuis janvier 2008, un total de 116 394 fraudes de marketing de masse et 29 093 vols d'identité ont été rapportés à PhoneBusters et les sommes perdues par les victimes totalisent près de 190 millions $, dont plus de 5 millions $ seulement pour le mois de septembre 2010.
Source : CyberPresse
Par : Ian Bussières
«Au début, quand l'organisme a été lancé, en 1993, on traitait surtout des dossiers de fraude par téléphone, alors que maintenant, les fraudes en ligne prennent autant de place! On reçoit 120 000 appels téléphoniques et 120 000 courriers électroniques par année», a confié au Soleil le sergent d'état-major Paul Proulx de la GRC, administrateur principal de PhoneBusters.
«Nous avons trois divisions, l'une qui s'occupe des appels qui nous sont acheminés, l'autre qui analyse les renseignements reçus et une troisième orientée vers les personnes âgées. Il n'y a cependant qu'une douzaine d'employés pour s'occuper des appels et des plaintes par courrier électronique et nous avons reçu 11 741 appels seulement en septembre», poursuit-il.
Selon les statistiques compilées par PhoneBusters et disponibles sur le site Internet www.phonebusters.com, l'organisme n'a pu traiter que 6658 de ces appels, soit 57 %. Depuis le début de l'année, la moyenne est de 61 %, soit 57 860 appels traités sur 94 439 appels reçus (61 %). En 2009, on parlait de 62 162 appels traités sur 120 487 reçus (52 %) et en 2008, de 62 264 appels traités sur 140 378.
À ce sujet, le sergent d'état-major Proulx n'essaie pas de se défiler. Il est conscient que les ressources actuelles de PhoneBusters à son siège social de North Bay, en Ontario, ne lui permettent pas de jouer son rôle comme il le devrait.
Trop d'attente
«Si le nombre d'appels reçus diminue, ce n'est pas qu'il y a moins de fraudes ou que moins de gens nous appellent. C'est que le temps d'attente au téléphone est extrêmement long, souvent plus de 20 minutes avant de pouvoir parler à un représentant. Alors les gens qui en ont assez d'attendre raccrochent», déplore-t-il, ajoutant toutefois que l'organisme essaie présentement de se doter d'un nouveau système téléphonique.
«Nous aurions aussi besoin de plus de ressources pour répondre aux appels de plus en plus nombreux de la population, car aujourd'hui, il y a toutes sortes de nouvelles fraudes possibles, notamment avec les systèmes Voix sur réseau IP [VoIP], qui permettent de remplacer le numéro sur l'afficheur par un autre», conclut M. Proulx.
Depuis janvier 2008, un total de 116 394 fraudes de marketing de masse et 29 093 vols d'identité ont été rapportés à PhoneBusters et les sommes perdues par les victimes totalisent près de 190 millions $, dont plus de 5 millions $ seulement pour le mois de septembre 2010.
Source : CyberPresse
Par : Ian Bussières
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