Les investissements publicitaires sur Internet explosent
Les budgets des annonceurs sur le Web atteignent près de 1,7 milliard d'euros.
RIEN ne semble arrêter Internet. Après avoir séduit près de 30 millions de Français, dont 20 millions connectés en haut-débit à domicile, Internet s'impose comme le champion toutes catégories de la croissance publicitaire en France. Les investissements des annonceurs ont, en effet, progressé de plus de 48 % sur la Toile en 2006, selon les données de TNS Media Intelligence dévoilées hier soir. L'institut, qui assure la mesure avec l'IAB (Interactive Advertising Bureau) de 34 régies, soit près 160 fournisseurs d'accès, moteurs et sites éditoriaux, estime les recettes publicitaires du Web à près de 1,7 milliard d'euros brut (hors négociations). La progression est certes moins élevée qu'en 2005 (+ 74 %), mais Internet reste le principal moteur du marché français. Il est le seul média à voir sa part de marché réellement augmenter : de 5,9 % en 2005 à 8 % en 2006. « Les annonceurs ont largement intégré Internet dans leur réflexion médias », souligne Éric Trousset, directeur marketing du pôle investissements publicitaires de TNS MI. Et ce, d'autant plus que ces résultats ne prennent pas en compte l'explosion des liens sponsorisés.
Tous les autres grands médias ont connu durant la même période une croissance à deux chiffres. La presse conforte sa première place avec une part de marché de 33,2 %, cédant 0,3 point. Elle est suivie de la télévision (29,8 %), soutenue par une forte progression des chaînes thématiques et la percée de la TNT.
Avec plus de 21 milliards d'euros d'investissements l'année dernière, le marché français a finalement réussi à rebondir. Affecté durant deux ans par le recul des dépenses de la grande consommation, et en particulier l'alimentation, il a profité en 2006 de la pression continue des télécoms (+ 14,8 %), du transport (+ 11 %) et des services (+ 25,4 %).
Boom de la banque-assurance
Ce dernier secteur compte la banque-assurance (1,5 milliard d'euros) qui contribue, à elle seule, pour 15 % de la croissance des investissements en France. La distribution reste néanmoins le premier secteur avec 11,6 % des dépenses et une hausse modeste de 4 %. « Elle a probablement anticipé en 2006 l'ouverture des écrans de télévision », note Éric Trousset. Enfin, le top 10 des annonceurs est toujours mené par Renault, avec un budget total de 311 millions brut.
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