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mardi 10 avril 2007

Média_Numérique : le secteur de la radio entame enfin sa reconquête



Numérique : le secteur de la radio entame enfin sa reconquête

Après 15 ans de discussions plus ou moins productives entre les grands opérateurs, la radio numérique devient enfin une réalité. C'est dans les jours à venir que le CSA devrait annoncer ses arbitrages concernant les futures normes de diffusion. Le projet sera ensuite soumis à Bruxelles. Il restera alors un an pour tester le système, avant que les auditeurs puissent en profiter, en 2008.

Peu de suspense pour la bande FM : le ministre délégué à l'Industrie, François Loos, a indiqué sa préférence, il y a trois semaines, à la Maison de la Radio, à Paris. Il s'agit du T-DMB (Terrestrial Digital Multimedia Broadcasting), un format déjà en place en Corée du Sud et en Allemagne, notamment. Le ministre suit ainsi la volonté des membres du groupement pour la radio numérique (Radio France, Lagardère Active Media, NextRadio, NRJ Group, RTL et le Sirti) qui représentent environ 90 % de l'audience de la radio en France. Le T-DMB devrait être testé à Paris d'ici à la fin de l'année.

En ce qui concerne la bande AM, le CSA devrait retenir le DRM (Digital Radio Mondiale) pour soutenir les radios indépendantes et associatives. Si celles-ci parviennent à financer leur passage au numérique, elles offriront une qualité sonore équivalente à celle de sa grande sœur, la FM. Trois ans après la TNT, la radio se paie un lifting nécessaire. Érosion de l'audience oblige, le secteur doit s'adapter aux nouveaux modes de consommation introduits par l'Internet et la téléphonie mobile. François Loos l'a bien compris. Selon lui, le déploiement de la radio numérique « sera synonyme de reconquête de l'audience, aujourd'hui déclinante, tout en préservant ses atouts actuels ».

Les avantages du numérique sont nombreux. D'abord, il nécessite moins d'émetteurs. Ensuite, il offre une meilleure qualité d'écoute : le format T-DMB, c'est un son beaucoup plus propre, identique à celui d'un CD. Il offre aussi une plus grande souplesse dans l'écoute. Les auditeurs munis du poste récepteur de radio numérique auront la possibilité de faire « pause » si le téléphone sonne, et de reprendre ensuite l'écoute au début du programme. Sur demande, ils pourront y enregistrer des programmes et les réécouter à volonté. Un « guide sonore » permettra de savoir ce que l'on écoute et ce qui suit.

Dès l'an prochain, les auditeurs auront également le choix entre encore plus de radios. Des radios qui se désigneront par leur nom, et non plus par leur fréquence. Enfin, le numérique introduit le multimédia dans la radio. Les postes seront munis d'un écran, où pourront s'afficher, par exemple, la photo de l'invité de l'émission en cours, la pochette d'un CD, ou une carte météo.

Le problème, c'est le coût. D'abord, pour les petites radios : difficile pour elles d'assumer deux modes de diffusion à la fois - l'un analogique, l'autre numérique - jusqu'à ce que le système soit généralisé. Ensuite, pour le consommateur : comme pour la TNT, il faut acheter un adaptateur. Le poste capable de recevoir le numérique est vendu au prix de 50 euros, minimum. Et on estime qu'en France chaque foyer possède en moyenne 5 ou 6 transistors. La transition au numérique version T-DMB sera donc longue. Et d'ailleurs, tout le monde n'y croit pas : la radio Skyrock a elle choisi de faire cavalier seul. La station rap souhaite se greffer au futur système de télévision numérique mobile

Source : I-Média
http://www.imedias.biz/lemag/lemag-numerique-le-secteur-de-la-radio-entame-enfin-sa-reconquete-10687.php

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