Musique_Le numéro trois du disque, EMI, acheté par un fonds

Le numéro trois du disque, EMI, acheté par un fonds

Le numéro trois mondial du disque, le britannique EMI, www.emigroup.com label des Beatles, a accepté lundi une offre de rachat du fonds d'investissement Terra Firma le valorisant à 2,4 milliards de livres (environ 4,7 G$ US), a annoncé le fonds de l'homme d'affaires britannique Guy Hands.

Le fonds reprend aussi la dette d'EMI, un rachat qui lui coûtera au total 3,2 milliards de livres (4,8 milliards d'euros).

EMI a confirmé l'information peu après, jugeant l'offre à 265 pence par action de Terra Firma «juste et raisonnable».

Terra Firma semble être arrivé in extremis lundi matin pour participer à des enchères qui devaient s'arrêter à 09H00 GMT. EMI avait annoncé en début de mois avoir reçu plusieurs «marques d'intérêt», sans désigner leurs auteurs.

«Le conseil d'administration a reçu un certain nombre de propositions émanant de différentes parties, et celle de Terra Firma est la plus attractive», a indiqué EMI.

Le président d'EMI, John Gildersleeve, a remarqué notamment que le fonds apporte de l'argent frais «maintenant» et «sans les incertitudes liées à la régulation», avec de surcroît «le risque opérationnel minimum pour l'entreprise».

Guy Hands pour sa part a assuré que l'objectif de Terra Firma était «de construire sur l'actuelle position d'EMI une des plus grandes entreprises musicales du monde et d'accélérer le développement de sa stratégie numérique et en ligne pour exploiter pleinement cette opportunité de croissance de long terme».

Le marché a bien accueilli cette annonce, et EMI a terminé en hausse de 9,3% à 271 pence.

En revanche, l'américain Warner, auquel s'adresse la réflexion du président d'EMI sur «les incertitudes liées à la régulation», a dû être très déçu, après avoir déjà à plusieurs reprises essayé de fusionner avec EMI, des offres qu'EMI avait rejetées, les estimant trop basses.

EMI, qui avait aussi tenté sans succès de racheter Warner, a semble-t-il préféré s'aventurer en terrain sûr.

La Commission européenne examine en effet depuis des mois la fusion entre les maisons de disque Sony et BMG, faisant planer une forte incertitude sur le groupe.

Source : La Presse Affaires
http://www.lapresseaffaires.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20070521/LAINFORMER/70521073/5891/LAINFORMER01&template=printart&print=1