
Les fabricants de téléphones mobiles n'accordent pas suffisamment d'attention au potentiel de l'écoute de la radio sur les portables, alors que la demande est là. C'est en substance ce que montre une étude que NRJ a commanditée cet été à iBase. Sur plus d'un millier de personnes interrogées, seules 26 % disposent de la fonction radio FM sur leur mobile. Ce « taux d'équipement relativement faible » trouve une explication dans « une offre de gamme limitée en terminaux dotés de cette fonction ». Et ce, « malgré une attente forte de la part du public ». Parmi les 74 % qui en sont dépourvus, ils sont plus de la moitié à souhaiter la radio « sur tous les téléphones portables », de façon à pouvoir jouer la « complémentarité » avec les autres modes de réception (voiture, domicile, travail).
« La radio n'est pas génératrice de revenus pour un opérateur. Les constructeurs se concentrent donc sur les fonctions de téléchargement, plus génératrices de revenus pour leurs clients », explique Stéphane Rogeon, directeur des études et de la recherche de NRJ. Ainsi, le show médiatique de Nokia, le 29 août à Londres, ne met nullement en avant cette fonction radio sur les nouveaux modèles qui en sont néanmoins dotés (technologie VisualRadio). Face à l'offensive d'Apple avec son iPhone, les équipementiers mobiles pourraient en faire un atout. Que nenni ! La part belle est faite au téléchargement de musique et aux jeux vidéo.
Une fonction bientôt « de série »
NRJ - qui arrive en tête des radios les plus écoutées « par téléphone » (devant Europe 2, Fun Radio, Skyrock ou encore RTL2) - constate que « les utilisateurs de radio FM réguliers sur mobile téléchargent davantage de musique et de sonneries que l'ensemble de la population en raison d'une plus grande exposition à la musique : aussitôt écoutée... aussitôt téléchargée ! ». Quoi qu'il en soit, sans attendre la radio numérique sur de nouvelles fréquences, la FM devrait devenir une fonction « de série » sur tous les mobiles. TNS Sofres mènera en octobre une nouvelle étude sur les usages des portables qui, indique Valérie Morrisson, directrice associée technologie et médias, prendra en compte non seulement les webradios (via site Internet) mais aussi la FM en réception hertzienne.
Médiamétrie, lui, ne prend en compte ni les webradios ni la FM dans les mesures de son nouveau « panel de mobinautes ». Apparue pour la première fois au monde avec le Walkphone de Sagem et SFR en 1999, la FM sur mobile n'avait pas eu de succès, faute de batterie suffisante et de son correct.
Source : Les Echos.fr
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