
Ils ont beau être nés avec une souris d'ordinateur à la main, enfants et adolescents ne sont pas les seuls à succomber aux charmes du Net. Aux Etats-Unis, un sondage effectué par Research and Markets vient de révéler que les baby-boomers (45-60 ans) et les plus de 60 ans (la "silver" génération), eux aussi, surfent de plus en plus. D'ici à 2012, le nombre de baby-boomers américains s'adonnant au moins une fois par mois à cette activité devrait augmenter de plus 5 millions : de 58,2 millions recensés en 2007, on passera à 63,7 millions. Quant aux internautes de plus de 60 ans (17,7 millions en 2006), ils pourraient être plus de 25 millions en 2011.
Ce qui pousse les seniors sur la Toile ? Réalisé par l'institut CSA pour le mensuel Pleine vie (Mondadori France), un autre sondage s'est intéressé aux 46 % de Français âgés de 50 à 69 ans qui possèdent une connexion Internet (dont 80 % en ADSL). Parmi eux, 75 % utilisent le Web pour "consulter et envoyer des courriels", 70 % pour "rechercher des informations pratiques" et 58 % pour "se renseigner avant d'acheter, en comparant les prix".
De manière générale, vivre sans Internet devient impensable pour un nombre croissant d'utilisateurs. Selon une étude Mediascope publiée en décembre 2007 pour le compte de l'European Interactive Advertising Association (EIAA), et menée selon la technique des entretiens téléphoniques aléatoires dans les dix pays les plus riches d'Europe, 57 % de leurs habitants accèdent désormais régulièrement au Web, soit 169 millions de personnes. Et 83 % d'entre eux déclarent "ne pas pouvoir vivre sans au moins une activité en ligne". La France, dont les internautes surfent en moyenne 12,7 heures par semaine, est à la troisième place du temps passé en ligne, derrière l'Italie (13,6 heures) et la Suède (13 heures).
L'EIAA a également demandé aux internautes européens la raison pour laquelle ils n'utilisent pas le Web pour certaines tâches. Principale cause invoquée : non pas leur complexité (seuls 10 % des internautes ont choisi cette réponse), mais le fait que cela ne leur semble pas "utile". Cela confirme "la rapidité avec laquelle les consommateurs peuvent changer leurs habitudes en fonction des opportunités numériques qui leur sont offertes", conclut Michael Kleindl, président de l'EIAA, selon qui l'enjeu, pour les annonceurs, "est donc de créer des campagnes adaptées à ces nouveaux consommateurs actifs".
Source : Journal Le Monde
Catherine Vincent
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