Pendant un mois, Wal-Mart Canada a testé l’affichage numérique dans 5 magasins. Résultat : les ventes des produits annoncés ont grimpé de 17,5% .
«Le réseau de Wal-Mart Canada a plus d’audience que les grosses émissions américaines. Chaque mois, il rejoint plus de monde que CSI, The Apprentice et Lost mis ensemble», affirme Nick Prigioniero, président de EK3, une firme ontarienne spécialisée dans l’affichage numérique.
Il faut savoir que pas moins d’un million de Canadiens par jour font des emplettes chez Wal-Mart, ce qui représente une «audience» mensuelle de 30 millions de personnes.
Ek3, qui est dirigée par le Montréalais Nick Prigioniero, a été mandaté par Wal-Mart pour installer une vingtaine de téléviseurs dans tous les succursales canadiennes. Et de fournir le contenu. L’entreprise compte aussi Tim Hortons parmi ses clients.
Impact inconscient ?
Des tests menés l’an dernier dans une poignée de magasins Wal-Mart, ont démontré que l’affichage numérique peut faire progresser les ventes, a relaté le directeur du marketing pour le Canada, Mike Dombrow.
Les produits annoncés ont en effet trouvé davantage preneur (+17,5%)... même si les consommateurs n’ont pas toujours réalisé l’impact des publicités sur leurs décisions d’achat. «4% des gens ont admis avoir fait un achat à cause de l’annonce qu’ils ont vu», a précisé M. Prigioniero.
Jordan Baltimore, un spécialiste new-yorkais de l’affichage numérique, n’a pas de difficulté à croire en ces résultats. Il craint, cependant, que les détaillants finissent par abuser de cette nouvelle technologie. «Plus il va y avoir de téléviseurs partout, moins les gens vont les regarder. L’impact va diminuer».
Wal-Mart n’a pas voulu divulguer le coût d’installation des téléviseurs dans ses succursales. Jordon Baltimore l’évalue à 25 000 à 50 000 $ par magasin, selon la superficie.
Source : Canoé
Écrit par : Marie-Eve Fournier
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