Un juge du Texas a ouvert la voie au rachat du géant de la radiodiffusion Clear Channel Communications par des firmes d'investissement privées en interdisant aux banques de retarder ou d'empêcher la transaction évaluée à 19,5 milliards $ US.
L'entreprise américaine et ses acheteurs, dont Bain Capital et Thomas H. Lee Partners, accusaient les banques de poser des conditions déraisonnables afin de faire échouer la fusion annoncée il y a 18 mois et à laquelle elles s'étaient d'abord montrées favorables.
Les financiers parmi lesquels figurent Citigroup, Morgan Stanley et Credit Suisse craignent entre autres d'avoir du mal à revendre des titres de dette de l'entreprise, en raison du resserrement du crédit. Ils estiment que la vente pourraient les forcer à radier jusqu'à 4 milliards $ US.
Clear Channel est le plus important exploitant de stations de radio des Etats-Unis. La société possède en outre des panneaux d'affichage.
Ses dirigeants espèrent réussir à clôturer son rachat d'ici lundi, notamment pour éviter de payer des frais de retard.
"Nous sommes satisfaits de savoir que les banques et les acheteurs pourront maintenant agir rapidement pour compléter les documents de prêt et financer la fusion", ont-ils déclaré dans un communiqué.
Les acheteurs de Clear Channel se sont engagés à verser 39,20 $ US pour chaque action de la société. Les inquiétudes au sujet de la transaction ont cependant fait chuter le titre au cours des dernières semaines.
Certains comparent à situation de Clear Channel à celle de BCE, qui fait aussi l'objet d'une offre de la part de firmes d'investissement.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) doit laisser savoir jeudi s'il donne son aval à la transaction.
Source : Journal Les Affaires
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