La gestion distribuée des flux IPTV induit des coûts télécoms conséquents. Pour mettre le pied à l'étrier sans se ruiner, pourquoi ne pas tenter l'aventure de l'affichage dynamique externalisé ?
Estimé à 2,59 milliards de dollars en 2011 selon le cabinet d'études InfoTrends, le marché de l'affichage dynamique est l'un des plus toniques du moment, affichant des croissances annuelles proches des 20%.
En France aussi, la vague de l'affichage dynamique - stimulée par les besoins des entreprises de se démarquer et de dépoussiérer leurs campagnes d'affichages traditionnelles -, aiguise les appétits d'acteurs de tous bords
Qu'ils soient éditeurs de logiciels (Kewego, France Advert, Neoscreen, SI Contact...), constructeurs (Sony, Samsung, Netgem...) ou bien encore intégrateurs (Visualdis, Telindus...), tous affichent leurs ambitions pour ce nouvel eldorado (lire l'article du 28/09/2007 : Etats-Unis, l'eldorado de l'affichage dynamique).
"L'affichage dynamique permet d'apporter de l'animation et de l'information sur les lieux de ventes et de capter davantage le regard et l'attention du consommateur de manière plus efficace qu'avec une communication basée sur de l'affichage papier ", indique Timothée Touchet, fondateur de l'éditeur de solutions d'affichage dynamique Anteo Concept.
Il faut compter quelques centaines d'euros pour une offre d'affichage dynamique ASP mono-écran
Articulées autour de trois organes clés que sont un écran plat, une set-top box ou un mini-PC ainsi qu'un serveur (ou un service en ligne) de contenus multimédia, les offres d'affichage dynamique répondent à des problématiques variées. Au premier rang desquelles celles des entreprises qui souhaitent doper leur activité ou leur communication interne / externe (agences immobilières, voyagistes...).
Une fois lancé dans l'aventure de l'affichage dynamique, reste toutefois à surmonter un choix cornélien : choisir d'en confier la gestion à un prestataire externe assurant une prestation clé en main, ou bien décider de conserver en interne le contrôle de la production et de la diffusion des contenus tels que fils RSS, animations flash, vidéo et TV en direct.
Une dernière option qui ne va pas sans soulever des problèmes d'architecture réseau mais aussi de coûts télécoms, en fonction du modus operandi qu'elle aura sélectionné pour l'implémenter.
"Alors que l'apport de l'IP pour l'affichage dynamique permet aux entreprises de mutualiser leurs ressources réseaux, la problématique des coûts télécoms nécessite d'être bien pesée, surtout dans le cas où l'entreprise opte pour une approche distribuée de la diffusion de contenus vidéos en live", prévient Etienne Didelot, consultant réseaux et mobilité au sein de Telindus.
Car la fourchette de prix des solutions d'affichage dynamique varie en effet considérablement en fonction des services rendus. Ainsi, il faudra compter quelques centaines d'euros par mois pour une solution d'entrée de gamme mono-écran avec une gestion de contenus externalisée.
Mais l'adition grimpe rapidement - à une dizaine de milliers d'euros - pour faire l'acquisition d'une configuration matérielle IPTV multi-écran avec gestion de contenus internalisée pour un site local. Et de culminer aux alentours des 40 000 euros pour un projet similaire, mais impliquant cette fois la diffusion de contenus à la carte sur une dizaine d'agences géographiquement éclatées.
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Reste enfin à faire son choix parmi les (nombreuses) configurations de set-top box proposées par les constructeurs en se montrant particulièrement vigilant sur les caractéristiques techniques de ces boîtiers tout en un, sous peine de voir retomber aussi sec l'enthousiasme des premiers jours. D'autant qu'elles pourront bien souvent montrer leurs limites face à des mini-PC mieux armés et plus robustes.
"Il faut faire attention au choix de la set-top box reliée à l'écran plat, certaines étant uniquement compatibles avec le format MPEG-2, d'autres acceptant les encodages de vidéos au format MPEG-4, lisant l'ASD et embarquant un disque dur. Mais dans tous les cas, il faudra veiller à l'efficacité et à la simplicité de leur maintenance à distance", conclut Etienne Didelot.
Source : Journal du Net
Par : Dominique FILIPPONE
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