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RadioSouvenirsFM
lundi 25 août 2008
WebRadio_Webradio : Pandora est asphyxiée par les taxes
La webradio américaine Pandora menace de fermer ses portes. En cause : la somme qu'elle doit verser à chaque écoute représenterait en un an près de 70 % de son chiffre d'affaires.
Pandora est un service de webradio méconnu en France, notamment car il n'y est plus accessible pour des raisons légales. Créé en 2000, le concept repose sur un concept aujourd'hui assez commun : l'écoute par affinité et morceaux similaires. L'internaute peut ainsi choisir un genre, entrer le nom d'un artiste qu'il apprécie et trouver des œuvres similaires, notées ou recommandées par d'autres internautes. Il pourra à son tour décider de voter pour le morceau ou de le bannir de son écoute, etc... On retrouve quelque chose de proche avec par exemple Last.Fm ou encore Songza.
Gratuit et illimité, basé sur la technologie Flash, le site se finance grâce à ses publicités et à un accès payant pour les internautes qui souhaiteraient les éviter. En tant que webradio, Pandora doit reverser des royalties à SoundExchange, l'association américaine récupérant l'argent pour les diffusions en radio. Le problème, c'est que si en 2006, il fallait payer 0,0008 dollars par morceau joué, une première augmentation a porté ce tarif à 0,0014 $ et devrait le laisser s'envoler à 0,0019 en 2010. Au final, Pandora doit verser 17 millions de dollars cette année, c'est à dire 70 % de son chiffre d'affaires. Or, avec les coûts en bande passante et ses 120 employés, la société perdrait de l'argent.
C'est en tout cas ce dont s'est plaint Tim Westergren, le patron de la webradio, au Whashington Post. Il devra bientôt être contraint de " fermer le service pour arrêter de gaspiller de l'argent ". Si selon lui, le problème doit être réglé au niveau politique, il n'est pas sûr que quoi que ce soit ne change. Pourtant, le site avait fait en sorte de rester dans la légalité, par exemple en fermant ses portes aux visiteurs habitant en dehors du sol américain. Il avait également participé au collectif SaveNetRadio et à une journée de silence pour sensibiliser le public aux risques de la dernière augmentation des tarifs, pour le moment sans effet.
Du côté français, les webradios versent un forfait fixé à 8 % de leur chiffre d'affaires à la SACEM. Rappelons cependant qu'il y a deux mois, la société de gestion des droits d'auteur s'était attaquée à Deezer, estimant que les 70 000 € touchés en six mois étaient " grotesques ". Une révision prochaine de ce montant n'est pas à exclure.
Source : GénérationNT.com via Ecrans.fr par Fabien B.
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