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mercredi 24 septembre 2008

Média_A quelques mois du déploiement de la radio numérique en France, Yannick André-Masse, PDG de la société VDL à Lyon répond aux questions de RadioA




VDL - Entretien avec Yannick André-Masse, PDG

A quelques mois du déploiement de la radio numérique en France, Yannick André-Masse, PDG de la société VDL à Lyon répond aux questions de RadioActu. Il évoque le déploiement prochain de la radio numérique et le positionnement de VDL sur ce nouveau marché.

RadioActu : Vous présidez aux destinées de VDL. Quelles sont les activités de votre société ?
Yannick André-Masse : Depuis 1984, VDL accompagne les radios dans leur diffusion FM. VDL est également opérateur de radiodiffusion numérique en France et opérateur de multiplex à travers sa filiale France Multiplex. VDL commercialise en France et à l'étranger des équipements de multiplexage et d'encodage numérique pour la radio et la télévision mobile.

RadioActu : Votre slogan est : "L'autre monde de la diffusion". Qu'est ce à dire ?
Yannick André-Masse : VDL se distingue des autres opérateurs de diffusion par la synergie de ses deux activités d'opérateur de diffusion et d'équipementier, mais aussi par sa forte présence dans le monde. Nous avons une approche pragmatique et de "juste-prix" des prestations fournies. C'est un monde nouveau, un autre monde que nous souhaitons partager avec nos clients.

RadioActu : Comment vous situez-vous face à l'hégémonie de TDF et towerCast ?
Yannick André-Masse : Nous pensons qu'une concurrence saine et raisonnable est la meilleure chose qui puisse arriver pour le marché français. Nous essayons de faire notre métier du mieux possible et aux meilleurs prix pour nos clients.

RadioActu : En matière de radio numérique, que pensez-vous du choix français ? Quels sont les ingrédients pour une réussite ?
Yannick André-Masse : Le choix du gouvernement s'est arrêté sur le T-DMB, c'est une technologie efficace appartenant à la grande famille Eureka 147. Pour que le lancement du T-DMB soit un succès en France, il faut porter une attention particulière aux récepteurs. C'est une démarche qui est aujourd'hui bien avancée et, comme beaucoup d'autres, nous pensons qu'elle doit être articulée autour de 2 axes forts :
- un choix de chipsets compatibles avec l'ensemble des standards de la famille Eureka 147
- une forte incitation pour assurer la présence de récepteurs numériques dans tous les postes de radio vendus à partir d'une date donnée.
Par ailleurs, côté services diffusés, il semble important que le déploiement se fasse avec des zones de couvertures le plus large possible dès le début.

RadioActu : Quels sont les coûts de diffusion pour les radios sur 19 villes ? Combien de temps la double diffusion pourrait durer ?
Yannick André-Masse : L'initialisation du parc de récepteurs prendra un certain temps et la double diffusion sera donc nécessaire pendant cette période transitoire. Les contraintes de compatibilité imposées aux fabricants de récepteurs permettront de réduire ce délai. De son côté, VDL propose des solutions qui permettent de contenir les coûts de diffusion pendant la montée en charge du numérique.

RadioActu : A votre avis, quel va être l'importance de ce marché en France ?
Yannick André-Masse : Il est difficile de donner la taille du marché de la radiodiffusion numérique en France car nous sommes au tout début du déploiement. Il y aura probablement de nouveaux entrants dans le paysage radiophonique. Pour la partie diffusion, ce sera au CSA de définir ce nouveau paysage, et la physionomie précise du marché de la radio découlera de ces décisions.

RadioActu : Quelles parts de marché pouvez-vous espérer ? Avez-vous ou envisagez-vous un développement européen ?
Yannick André-Masse : Encore une fois, nous ne sommes pas dans une logique de concurrence exacerbée. Nous aurons la part de marché qui résulte de la qualité de nos prestations et de nos prix. Nous sommes tournés vers nos clients, et, en définitive, ce sont eux qui décideront de la part de marché qu'ils souhaiteront nous confier. Pour 2009, notre développement en Europe pour nos activités de diffusion se limitera à la Belgique.

RadioActu : Les nouveaux médias ne vont-ils pas venir perturber l'univers radiophonique ? Quelle est votre approche de ces nouveaux marchés ?
Yannick André-Masse : Aujourd'hui, nous regardons avec intérêt ces médias émergents et nous nous positionnons en fonction de ceux qui sont plus spécifiquement proches de notre métier. Nous intégrons ces nouveaux médias dans nos offres (internet, données associées, etc...). L'heure est à la convergence et nous l'avons complètement intégrée dans notre réflexion, dans notre stratégie. Nous restons donc attentifs à la place de la radio, qui doit rester pleine et entière, dans un environnement sensiblement modifié par ces nouveaux médias.

RadioActu : Vous participez depuis ses débuts au salon Le Radio, que pensez-vous du nouvel univers créé par la réunion des salons Siel-Satis-Radio ?
Yannick André-Masse : Le monde audiovisuel français ne pouvait pas durablement avoir plusieurs salons différents, car il est de taille somme toute restreinte à l'échelle européenne. Par conséquent, se regrouper est à notre avis assez intéressant et plus efficace. Cependant, encore une fois, nous serons vigilants quant à la place de la radio par rapport aux autres médias. La radio ne doit en aucun cas se confondre ou se dissoudre dans les autres médias présentés à l'occasion de ces salons.

Source : ComfmPro
Par Philippe Chapot

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