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RadioSouvenirsFM
mercredi 22 octobre 2008
Affichage Numérique_Belgique : Jean-Charles Figoni (iDklic) – « Il faut assainir le marché »
Ooh-tv a interrogé Jean-Charles Figoni, Managing Director d´iDklic, qui nous présente sa société et nous livre son analyse du marché. Il revient notamment sur les récents problèmes rencontrés par les acteurs de l´affichage dynamique en pharmacies en France.
Pouvez-vous nous présenter iDklic?
iDklic est une entreprise belge, créée en mars 2006, et basée à Bruxelles.
Nous agissons sur le marché de l´affichage dynamique en tant que prestataire global. Nous prenons en charge la conception du projet, la fourniture clés en mains des solutions et leur implémentation, la création du contenu, l´opération du réseau ainsi que sa monétisation, via notre activité de régie publicitaire.
Nous sommes, aujourd’hui, actifs sur deux segments : les pharmacies et le secteur automobile, dans les deux cas sur un positionnement haut de gamme.
Aujourd’hui, en 2008, iDklic a accès à plus de 220 POS en Belgique et est break-even.
(Pour accéder à des illustrations des installations d´iDklic, c´est ici)
Quel constat vous a amené à créer iDklic ?
J´ai pris connaissance de l´affichage dynamique en 2005 via une connaissance personnelle. Je travaillais alors en agence de communication et m´apercevais que la communication traditionnelle commençait à s´essouffler, que la fragmentation des médias devenait préjudiciable et inéluctable.
J’ai aussi vite réalisé le potentiel de l’écran au sens propre du terme. Celui-ci va bouleverser le monde de la communication pour le siècle à venir et créer une multitude de nouveaux services.
Avec mon associé Miriam Taub, nous avons mené une étude de marché qui nous a confortés dans le potentiel du secteur et conduit à créer iDklic, positionnée à l´origine sur la création de contenu.
Nous avons, par la suite, intégré un troisième associé, Nathaniel Van Parijs, et ensemble nous avons mis au point iD Media Screen, une solution d’affichage dynamique HD robuste, fiable à un prix très abordable.
Combien d´écrans/de sites opérez vous actuellement ?
Notre stratégie ne repose pas, actuellement, sur l´opération d´un large réseau d´écrans. Nous avons opté pour une approche qualitative, avec une vision pérenne sur le long terme. iDklic propose des solution d’affichage dynamique sur mesure pour ses clients.
Nous sommes tournés vers une logique de résultats, qu´il s´agisse des recettes publicitaires ou d´accroissements des ventes, permettant à nos partenaires une rentabilité rapide de leurs réseaux.
Sur son activité Pharmacies, iDklic a aujourd’hui l´exclusivité pour 48 mois sur 100 officines EPC-FAMILIA et 50 officines Pharma Santé.
50 pharmacies EPC-FAMILIA (30 en 2007 et 20 cette année) et 15 Pharma Santé sont actuellement équipées.
Nous avons sélectionné les officines les plus importantes en termes de chiffre d´affaires ainsi que celles fraîchement rénovées. Au sein de ces dernières, l´intégration d´un écran derrière la caisse - et au niveau des yeux - est maintenant prise en compte dès la refonte de la pharmacie, rendant la présence de l´écran totalement naturelle. Le but étant que l’écran devienne un élément intégré, dès sa conception, au visual Merchandising d’un point de vente.
Sur le secteur Automobile, nous avons déployé un réseau pour Mercedes-Benz au sein de leurs 70 concessions en Belgique et au Luxembourg. Le secteur automobile n´était pas, à priori, un secteur dans lequel nous pensions évoluer, mais nous avons été sollicités pour les capacités HD de notre solution iD Media Screen et avons saisi l´opportunité.
Des discussions sont actuellement engagées pour des déploiements en France, en Amérique du Nord et en Asie.
Revenons sur le segment Pharmacies. Comment vous situez-vous vis à vis de groupes tels Digitopia ou Digiscreen ?
Nous avons aujourd’hui moins de points de vente que les groupes que vous citez. Encore une fois, notre approche est vraiment différente et axée sur les résultats. Nous sommes aujourd’hui plébiscités par les laboratoires car nos installations permettent une augmentation moyenne de 25% de leurs ventes.
Pour les groupements, les revenus publicitaires générés leur permettent de rentabiliser rapidement leur investissement. EPC-FAMILIA, pour lequel nous agissons en tant que prestataire et qui a, donc, investi dans le réseau, a pu réaliser un retour sur investissement en 6 mois.
Je précise que notre boucle de programmes n´est pas intégralement publicitaire : elle n´inclut aujourd’hui que 50% de publicité, le reste étant consacré à des informations thématiques sur la santé. A ce sujet, notre bibliothèque d’animations continue de croître régulièrement ce qui nous permet d’envisager des partenariats avec des sociétés désireuses de diffuser du contenu certifié.
Pour renforcer notre positionnement qualitatif, nous pensons intégrer, à moyen terme, des solutions de mesure d´audience, qui viendraient en complément de nos données de selling out.
Pour le moment, les politiques tarifaires des principaux fabricants ne nous conviennent pas.
Quel regard portez-vous sur les problèmes rencontrés, en France, par Novax, Cyber Vitrine ou Jidea ? On note que, sur un positionnement différent, Futuramedia a semble-t-il prospéré pour devenir aujourd´hui un acteur important de l´affichage dynamique publicitaire français.
Au cours de notre étude de marché, nous avions analysé les stratégies des sociétés que vous mentionnez. Nous avions identifié celle de Futuramedia comme la meilleure approche, avec un positionnement sur les officines haut de gamme, à fort chiffre d´affaires. C´est une stratégie pérenne, qui place l´optimisation du réseau en amont de la réflexion.
Jidea ou Novax avaient une approche consistant à placer leur matériel au plus grand nombre sans aucune logique de long terme. Ils attendaient d´avoir une base critique d´écrans pour commencer à penser à l´optimisation de leurs réseaux. Je ne suis pas surpris de leurs difficultés.
Quelle est votre appréciation du secteur de l´affichage dynamique en général ?
Il va falloir un assainissement du secteur. Ceux qui proposent tout et n´importe quoi à des prix très faibles sont dangereux pour le marché. Leur vision est généralement court-terme, sans notion réelle des problématiques d´affichage dynamique, de monétisation de l´offre ou de fiabilité technique. Pour qu´un réseau soit commercialisable il faut un taux de disponibilité d´au moins 95-97% et beaucoup ne sont pas en mesure de l´assurer. Le notre est de 98%.
Le danger est d´envoyer un mauvais signal au marché, notamment vis à vis des grandes marques qui risquent de différer leurs investissements en affichage dynamique à cause d’un projet pilote défaillant. Nous planifions d’appréhender ce marché « de renouvellement » à moyen terme.
Je pense, par ailleurs, que le marché progressera au fur et à mesure des développements des grands joueurs, tels CBS Outdoor, Clear Channel ou JCDecaux. Les annonceurs potentiels prendront conscience de l´intérêt du média et l´intégreront à leur plan de communication.
Du côté des acteurs du digital signage, les groupes développant une approche intégrant le monitoring de réseaux et une expertise en contenus seront ceux, d´après moi, qui s´en sortiront le mieux. Les sociétés de logiciel, par exemple, qui n´ont pas une vision intégrée du marché, risquent de souffrir, avec notamment l´arrivée de solutions gratuites qui risquent de les pénaliser. Elles devront, plus que jamais, collaborer étroitement avec les opérateurs de réseaux, pour s´adapter au plus près de leurs demandes, comme le fait Navori avec nous.
Enfin, les gagnants seront les groupes qui pourront proposer des solutions globales et internationales à leurs clients, afin de pouvoir uniformiser leurs réseaux à travers plusieurs pays. En tant que régie publicitaire, les sociétés qui pourront proposer aux annonceurs des couplages « pertinents » de plusieurs réseaux deviendront des acteurs incontournables sur le marché de l’affichage dynamique.
Quels sont les développements à attendre, pour 2009, de la part d´iDklic ?
Ils sont nombreux. Nous anticipons, tout d´abord, l´extension de notre offre en officines, avec l´installation de 150 écrans supplémentaires.
Nous allons sans doute, comme je le mentionnais précédemment, continuer a commercialiser notre solution iD Media Screen dans le secteur de l’automobile.
iDklic est également, engagée, en collaboration avec un partenaire, dans un déploiement d´affichage dynamique dans les cabinets de dentistes. En Belgique, 150 sites devraient être couverts fin 2009.
Nous sommes, aussi, en discussions avec un groupe mondial dans le secteur de l´horeca. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment.
Enfin, nous souhaitons nous internationaliser. Nous regardons notamment vers l´Asie.
Source : OOH-TV
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