Conformément à sa réglementation, la ville ne veut plus d’affichage de panneaux immobiliers publicitaires sur les façades .
NE CHERCHEZ pas les panneaux « vendu » et « loué » sur les façades et les balcons des immeubles de Levallois. Il n’y en a pas. Et pour cause ! La ville fait appliquer la réglementation en vigueur alors que dans la plupart des communes, en particulier à Paris, les agences font leur promotion à leur guise.
En matière de publicité en agglomération, il est interdit d’installer sur les murs d’habitation des pancartes vantant les mérites d’une agence pour la vente ou la location d’un bien.
Car cela s’appelle de la publicité. En revanche, les panneaux à vendre, eux, sont considérés comme temporaires et informatifs ; et sont donc autorisés.
« Promesse tenue »
Dans cette ville où l’activité immobilière est particulièrement dynamique, les principales agences cherchent la faille pour continuer à assurer leur promotion sur les murs.
L’enseigne Building placarde les messages « promesse tenue » ou « trop tard », Impact Immo a choisi « le pacte gagnant » et, d’ici quelques jours, Imax affichera « l’agence qui vend » ou « félicitations » en remplacement de l’ancien slogan « l’agence ouverte 7 jours sur 7 ». Les grosses enseignes rivalisent d’imagination pour contourner la réglementation…
« En cette période de ralentissement du marché, les transactions immobilières sont moins nombreuses. On a donc choisi des messages d’espoir, explique Olivier Decamus, l’un des responsables d’Imax. Le premier montre que notre réseau est toujours actif malgré une conjoncture déprimée. Le second reprend le message que l’on adresse aux acquéreurs au moment de la promesse de vente. »
Les loueurs de bureaux également sur la sellette
Jean-Marc Magueres, président d’Impact Immo, ne décolère pas. Il a certes trouvé un slogan qui lui permet d’être en conformité avec la réglementation en vigueur et aussi, assure-t-il, de capter chaque jour de nouveaux clients.
« Mais il faut arrêter… J’ai 80 collaborateurs. Si je mets la clé sous la porte, ils se retrouveront au chômage.» La mairie ferme les yeux sur les pratiques de ces grosses agences qui se sont engouffrées dans la brèche.
Car globalement la réglementation est, selon elle, respectée. La baisse des transactions a également entraîné une diminution des pancartes.
Aujourd’hui, ce sont les enseignes d’immobilier de bureaux qui sont la cible de la mairie. « Certaines implantations se retrouvent décorées d’imposants panneaux à louer particulièrement disgracieux, alors que souvent seulement pour une infime partie les locaux des immeubles concernés sont en réalité disponibles ou que les bureaux sont déjà loués depuis plusieurs mois », déplore Patrick Balkany. Ces panneaux accréditent aussi l’idée qu’il existe des milliers de mètres carrés de bureaux vides. Ce qui n’est pas très bon pour l’image de Levallois…
Source : LeParisien.fr
Par : Christine Henry
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