RadioSouvenirsFM

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vendredi 3 octobre 2008

Web_Les réseaux sociaux, de Alain Lefebvre, chez M21 Editions



« Ce qui compte, ce n’est pas ce que vous connaissez, mais qui vous connaissez » ? Cet adage est au fondement du réseau social sur le web, qui peut être défini comme « un service qui est centré autour du profil de l’individu et qui permet d’afficher la liste des connexions de cet individu » (13).

Les réseaux sociaux, de Alain Lefebvre, s’ouvre sur l’évolution des services de réseaux sociaux depuis 2002 et monter comment nous sommes passés d’une niche à une tendance lourde du web 2.0 car « depuis les forums Usenet jusqu’aux Yahoo Groups en passant par les mailing lists, la création de lien social numérique a toujours été le moteur du développement d’Internet » (25). Puis Friendster s’est lancé, rapidement supplanté par Facebook. L’auteur en profite pour comparer Facebook et My Space.


Les réseaux sociaux et leurs bases scientifiques

Les réseaux sociaux explique les fondements théoriques permettant de comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux et les « bases scientifiques »sur lesquelles ils fonctionnent. Les six degrés de Milgram (53), les lois de Metcalfe, Moore, Sarno, Dunbar, Gladwell et Reed, qui introduit la notion de valeur sociale (57), sont présentées clairement et objectivement ; l’auteur en profite pour énoncer les problèmes que ces lois posent (59) : « la théorie des six degrés a effectivement une base scientifique (…) mais sa médiatisation a été très largement exagérée. En revanche, une autre théorie, la force des liens faibles, énoncée par Granovetter, est bien plus importante pour comprendre le fonctionnement théorique des réseaux sociaux modernes » (60). Les liens faibles sont constitués des autres relations qu’il faut travailler pour avoir accès à des réseaux, des informations et des univers différents du sien. A l’opposé, les liens forts sont ceux de la famille et des collègues de travail, en somme des liens dans un même univers, endogames. Les réseaux sociaux permettent de « voir » plus loin que le premier cercle et donc de développer le capital relationnel des individus (66).

Guide de l’intelligence relationnelle

Mais pourquoi être sur les réseaux sociaux ? L’objectif principal est « d’assurer la visibilité de son identité numérique » (69) - même si l’internaute ne le formule pas directement comme cela ! – sa e-reputation qui donne de « l’épaisseur professionnelle » (76), quitte à donner dans l’hypervisibilité (80) via la diffusion en temps réel d’un signal social (Twitter). A contrario, ne pas y être risque de générer un soupçon (80)… Alors, les réseaux sociaux, visibilité contrainte ?

Dans la troisième partie, l’auteur propose justement quelques conseils d’utilisation de son réseau (93, 123 sq.) et montre et l’efficacité des réseaux sociaux pour un individu ou une organisation, en précisant que les usages restent majoritairement professionnels (104 sq.), articulés autour de la recherche de business et de RH (les réseaux sociaux ne sont pas à confondre avec les job boards nous rappelle Alain Lefebvre) et nécessitant une réelle intelligence relationnelle (119) pour passer « d’une logique de consommation de relations à une logique d’enrichissement de relations » (93).

Enfin, la dernière partie de Les réseaux sociaux, assez éloignée du sujet dans son développement sur l’histoire du groupware et du CRM, aborde l’apparition des réseaux sociaux dans les intranets des organisations, conduisant à ce que Alain Lefebvre nomme les « applications peopleware » (171 sq.).
Mais, une fois que l’on a groupé wiki, réseau social et blog dans un superbe outil « orienté utilisateur », comment traiter l’information et lui donner du sens ?

On reprochera à Les réseaux sociaux de proposer un développement ni trop généraliste (certains exemples sont trop légèrement expliqués, cf. 58, 70, 87) pour l’observateur novice, ni trop pointu pour le « heavy user », ne permettant pas de construire une réflexion plus globale sur les réseaux sociaux.
L’enrichissement de la pensée par des approches sociologiques (mise à part celle de Granovetter), philosophiques, psychologiques (je suis visible = j’existe), juridiques (cf. l’identité numérique et les données personnelles) business… et même marketing & communication aurait permis d’aborder le sujet sous un angle moins instrumentalisé et, peut-être, aussi, de clarifier la différence entre réseaux sociaux et logiciels sociaux.

Le coin du mesquin
- La page auteur, juste avant le sommaire, comprend un bis repetita / coquille
- Connexion, en français, prend un X
- La même phrase est répétée aux pages 98, 117 et 139 Idem pour les pages 97 et 103 !
- Défaut d’articulation de la partie 3 et du chapitre 5
- L’ouvrage ne comprend pas d’index
- Personnellement, j’aurais poussé à l’emploi de l’expression Longue traîne, plus que Longue queue (113), justement pour éviter toute confusion entre sites de rencontres et réseaux sociaux

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* Critiques bibliographiques
- Comment le web change le monde, de Pisani et Piotet, chez Pearson
- Les secrets du marketing viral, de Seth Godin, chez Maxima.

* Articles
- Réseaux sociaux : facteurs clé de succès, risques et opportunités pour les entreprises, par Serge-Henri Saint-Michel
- Réseaux sociaux et entreprises : facteurs clé de succès, risques et opportunités marketing et communication. Par Serge-Henri Saint-Michel
- La télévision sous la pression du web 2.0 : voici la télévision 2.0 ! Par Serge-Henri Saint-Michel

Source : MarketingAgora.fr

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