RadioSouvenirsFM

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dimanche 23 novembre 2008

Média_Alexandre Bompard : "Europe 1 est redevenue une radio d'évènements"



Le jeune patron d'Europe 1 signe, cette saison, sa première grille radio. Au trébuchet des audiences, les auditeurs de la station lui accordent un premier bon point : 280.000 auditeurs supplémentaires, la plus forte progression depuis 5 ans. Europe 1 avait pris le plus de risques en bousculant sa matinale avec le pari fait sur Marc-Olivier Fogiel en meneur de jeu. Changement également à 9 h 30 avec le retour sur les ondes de Michel Drucker. Entre 18 heures et 20 heures, le tandem Marie Drucker/Philippe Cohen remplaçait Guillaume Durand, non renouvelé. Enfin, Europe 1 a misé sur le football tous les soirs à 20 heures et de larges plages les week-ends.

Lepoint.fr : Les auditeurs d'Europe 1 ont-ils adhéré à tous les changements que vous avez opérés ?

Alexandre Bompard : C'est ma grande satisfaction, la progression d'Europe 1 est homogène. Tout monte de manière assez régulière, qu'il s'agisse des nouveautés comme la matinale de Fogiel, Drucker, mais également les tranches installées comme celles de Morandini ou Laurent Ruquier l'après-midi. Cette alchimie entre les nouveautés et tous les talents de la maison me tient particulièrement à coeur. Pour autant, ce n'est qu'un premier sondage et je reste prudent.

Lepoint.fr : Quelle était votre intention en bouleversant la grille d'Europe 1 ?

A. B. : Il fallait repositionner Europe 1 comme une vraie généraliste à la fois populaire et exigeante. La radio doit rester très centrée sur l'évènement. Et il me semble qu'Europe 1 est redevenue une radio d'évènements au ton professionnel et impertinent.

Lepoint.fr : Vous avez personnellement "coaché" au quotidien Marc-Olivier Fogiel. En quoi a-t-il progressé et dans quel domaine doit-il encore travailler ?

A. B. : Je tiens d'abord à dire que Marc-Olivier Fogiel a réussi à travailler de concert avec la rédaction dont la mobilisation fait partie des ingrédients de ce premier succès. Cette dynamique entre un meneur de jeu et des journalistes fonctionne. Il est perfectionniste et très focalisé sur l'évènement. Quant aux progrès, comme pour nous tous, la route est longue...

Lepoint.fr : On entend parler de certains changements au carrefour de la mi-journée... Qu'en est-il ?

A. B. : Nous travaillons en effet sur des nouveautés qui seront mises à l'antenne en janvier. Nous n'avons eu que quatre semaines pour monter la grille actuelle. Si les fondations sont satisfaisantes, il nous reste maintenant à y apporter des perfectionnements. Donc, nous avons mis à l'étude de nouvelles chroniques.

Lepoint.fr : Qu'avez-vous appris sur vous-même en quittant la direction des sports de Canal+ pour Europe 1 ?


A. B. : (rires)... À la radio, le travail est la vertu cardinale, ainsi que l'humilité.

Lepoint.fr : Ce premier sondage positif, est-ce une revanche pour vous par rapport aux petites misères que vous avez pu connaître à Canal+ ?

A. B. : Je n'ai aucune revanche à prendre. D'ailleurs, dès ce matin, j'ai reçu des témoignages de sympathie de Bertrand Méheut (pdg de Canal+ assez fâché de perdre ce précieux collaborateur, NDLR).

Lepoint.fr : Vous avez remplacé Jean-Pierre Elkabbach, ancien président d'Europe 1, qui est néanmoins resté à l'antenne. Humainement, la situation n'est pas simple. Quels sont vos rapports avec lui ?

A. B. : Le passage de témoin s'est bien déroulé. J'ai avec lui des relations professionnelles empreintes d'un respect mutuel.

Lepoint.fr : La station a souffert l'an passé et s'est vu affubler par certains du difficile sobriquet de "Radio Sarko". Avez-vous le sentiment que tout cela est balayé aujourd'hui ?

A. B. : Moi, j'ai le sentiment qu'Europe 1 est indépendante à l'égard de tous les pouvoirs et que toutes les opinions peuvent s'exprimer sur la station. C'est d'ailleurs dans l'ADN d'Europe 1 de cultiver cette indépendance. Mais vous savez, dans ce domaine, les déclarations sont toujours un peu vaines, seuls comptent les faits.

Lepoint.fr : Justement, le chroniqueur Frédéric Bonnaud (systématiquement anti-Sarko) quittera-t-il l'antenne d'Europe 1 ?

A. B. : À ce jour, je ne me prononce pas sur les cas individuels.

Lepoint.fr : Guillaume Durand a quitté la station avec un peu d'aigreur. On lui a fait des promesses finalement non tenues... Reviendra-t-il sur l'antenne d'Europe 1 ?

A. B. : Guillaume Durand s'est comporté avec beaucoup d'élégance. C'est une signature importante de la station. Nous n'avons malheureusement pas trouvé un concept d'émission dans lequel il puisse exprimer son talent. Je ne désespère pas que les discussions que nous aurons avec lui aboutissent.

Source : LePoint.fr
Par Emmanuel Berretta

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