TEST | Relié au téléviseur, le HomeDock de Philips permet d’afficher les fichiers vidéo de l’iPod sur un grand écran. Et en HD qui plus est. Mais à l’impossible nul n’est tenu…
Sur le papier, tout cela paraît trop beau pour être vrai. Pensez, voici une base aux lignes épurées, donc plaisante, avec, sur le dessus, un connecteur pour empaler divers iPods. Sur le devant, on remarque un voyant lumineux bleu pour les yeux et un capteur infrarouge pour la télécommande. Derrière se nichent les sorties vidéo qui permettent de relier le socle à n’importe quel téléviseur. L’une d’entre elles, la prise HDMI, est faite pour véhiculer des signaux haute définition, c’est important pour la suite. Les sorties audio (analogique et numérique) répondent bien évidemment présent.
Et que fait donc ce HomeDock HD que Philips vient d’introduire sur le marché européen? Il prend le contrôle de bon nombre d’iPods. Ainsi que l’iPhone, même si sa compatibilité n’est pas officielle. Via un menu maison qui s’affiche sur le téléviseur, il permet de visionner confortablement toutes sortes de vidéos stockées dans la mémoire du baladeur. Cela peut être des vidéos achetées sur iTunes Store, des podcasts gratuits ou encore des fichiers téléchargés plus ou moins légalement sur la Toile (séries, films). Ces derniers auront été préalablement transformés dans un format reconnu par l’iPod. Les pros du bidouillage connaissent la procédure.
Jusqu’à 1080 lignes
La musique et les photos ne sont certes pas oubliées mais c’est surtout avec la vidéo que le HomeDock fait du zèle: avec ses petits doigts musclés, l’appareil prend la vidéo dans l’iPod et la recalcule en quelque sorte afin qu’elle apparaisse en 720 ou 1080 lignes, les deux normes HD conçues pour un usage à domicile. Il faut un téléviseur compatible, le bon câble (HDMI) et avoir choisi «720p» ou «1080i» dans les options du menu, mais ça marche. Dans le jargon, cela s’appelle de l’upscaling. Selon nos tests, le HomeDock n’est pas un mauvais apprenti sorcier.
Mais comme toujours, la plus belle des filles ne peut donner que ce qu’elle a. Un fichier, ultracompressé, dépouillé d’informations au gré de ses multiples transformations reste définitivement dégradé. Aucun processus d’upscaling ne peut corriger à la volée tous les défauts hérités. Ces défauts (impression de flou, pixelisation, bruit numérique…) n’en paraissent alors que plus flagrants sur un grand écran. Nos divers tests l’ont confirmé: avec un fichier original de qualité, le résultat est satisfaisant. Avec un fichier médiocre (par exemple, les Divx en définition standard), les améliorations de l’upscaling ne sont que très marginales.
A la conquête du canapé
D’où le paradoxe suivant: l’iPod et l’iPhone sont des objets incontestablement populaires. Leurs fonctionnalités vidéo sont de plus en plus appréciées. Plutôt que de multiplier les appareils, il devient alors tentant de le placer aussi au cœur du salon. Dans ce contexte, le HomeDock HD joue un rôle d’intermédiaire dont la simplicité d’emploi est sa principale qualité. Mais son papa lui attribue aussi une vertu rigoureusement impossible à assumer: transformer un vilain petit canard numérique en cygne. Même en HD, un canard le reste.
Philips Home Dock HD DLA99901. Prix indicatif: 449 francs.
Source : TDG.ch Par : JEAN-CHARLES CANET
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