Spécialisé et passionné en développement des affaires: Radiodiffusion numérique, webdiffusion, radio corporative, radio thématique, nouveaux médias, logiciel d'automation radio, Des articles de diverses sources intéressantes sont classés sur ce blog en ordre chronologique. C'est ma passion que je partage avec vous depuis plus de seize ans!
RadioSouvenirsFM
jeudi 21 mai 2009
WebRadio_ Goomradio: le nouvel eldorado ?
Installé sur Internet, ce groupe de stations en numérique veut révolutionner un marché en plein bouleversement. Avis aux reines vieillissantes de la bande FM !
LE REFLUX DES MUSICALES
Avec 81,5 % d'audience cumulée au premier trimestre, le média radio classique a perdu 5 points en cinq ans. Si les stations généralistes résistent à cette dégradation, les musicales connaissent, elles, une véritable crise de modèle.
En l'espace d'un an, l'ensemble de ce marché, toujours dominé par NRJ, dont l'audience s'effrite au fil des sondages (10,6 % lors de la dernière vague), a reculé de 2 points. Tandis que, dans le même temps, la consommation de musique sur Internet, avec notamment la constitution de playlists, progressait de plus de 25 %.
Est-ce la fin d'une ère ? Comme la cassette audio, dévorée hier en une bouchée par le CD, ou comme les chaînes généralistes, bousculées aujourd'hui par la TNT, NRJ, cette vieille pionnière des années 1980, autrefois flamboyante, vit-elle son chant du cygne ?
Symbole essoufflé de la FM, la station de Jean-Paul Baudecroux, qui ne cesse de perdre des parts de marché, à l'instar de la quasi-totalité des radios musicales, victimes des nouveaux modes de consommation des jeunes, risque-t-elle de sombrer face à la concurrence d'Internet, au boom du numérique et à l'émergence d'une nouvelle génération d'opérateurs ?
Roberto Ciurleo en est convaincu. Et pour cause. Cet homme de 39 ans connaît son affaire : il a dirigé durant sept ans les programmes de NRJ, à l'époque où celle-ci assommait RTL et régnait sans partage sur le paysage radio français. Puis il a vu ce média vieillir, à l'image de ses auditeurs, aujourd'hui âgés en moyenne de 38 ans.
Et, enfin, vaciller, avec la lente et inexorable migration de dizaines de milliers de jeunes convertis aux nouvelles technologies, de l'iPodaux playlists d'Internet, ce nouvel eldorado de la radio.
Et c'est là que l'ancien programmateur, associé à un autre transfuge de NRJ, Emmanuel Jayr, a posé son balluchon. A la tête depuis quelques mois de Goom Radio, une entreprise d'une centaine de salariés - ici, la moyenne d'âge est de 23 ans - Roberto Ciurleo a construit aux portes de Paris la toute première plate-forme européenne de radios exclusivement numériques : 15 stations aujourd'hui (rock, rap, dance, soul, hit...), dotées de la technologie dernier cri, installées sur la Toile et écoutées à la carte par 1,5 million de jeunes, à l'évidence séduits par l'ergonomie d'un site dont la notoriété s'est construite par le seul bouche-à-oreille.
Exporter le modèle jusqu'aux Etats-Unis
A nouveau média nouvelles attitudes : 20 % de ces jeunes consommateurs accèdent aux programmes de Goom sur leurs téléphones portables, tandis que 10 % d'entre eux ont déjà bâti, à partir de ce portail, leur propre station, à l'instar d'une page personnelle éditée sur Facebook.
Cette nouvelle approche du média radio, en rupture avec tous les schémas préexistants, a convaincu une poignée de fonds d'investissement : deux américains, Partech International et Wellington Partners Venture Capital, et un européen, Elaia Partners, qui ont apporté environ 10 millions d'euros en capital.
L'objectif : exporter le modèle jusqu'aux Etats-Unis, où Goom s'est associé à l'ancien PDG de Clear Channel, Lowry May (un magnat à la tête jusqu'à l'an dernier d'un empire d'un millier de stations de radio), ainsi qu'à des anciens de Google Audio.
L'autre partenaire de cette aventure est plus inattendu. Il s'agit de Publicis. Une présence insolite, car, bien que chargé de longue date des campagnes et de l'image d'Europe 1, ce groupe publicitaire ne s'était jamais lancé dans les médias audiovisuels.
A l'origine de cette initiative : Robert Namias. Formé à RTL, révélé à Europe 1, dont il fut l'une des figures historiques jusqu'en 1982, fondateur et dirigeant d'une station parisienne, 95.2, qui dama le pion à NRJ, au milieu des années 1980, l'ancien directeur de l'information de TF 1 dit ressentir « un plaisir juvénile » à accompagner un projet si proche de ce qu'il appelle son "ADN".
" Europe 1 a été la radio des événements d'Algérie et de Mai 1968 ; NRJ incarna la jeunesse avec un J majuscule ; Fun Radio la transgression dans toute sa splendeur ; Goom peut être aujourd'hui et pour les années qui viennent le média radio le plus en prise avec les attentes d'une génération qui, convertie aux nouvelles technologies et à des réflexes communautaires, va très, très vite... "
Si Publicis, avec Robert Namias, s'est intéressé, dès le début, à ce projet, c'est que le groupe y voit la possibilité de nombreux développements. Goom multiplie ainsi depuis quelques mois les lancements de radios tous azimuts.
Des stations en interaction avec les auditeurs, positionnées sur des niches : Pop Corn, à l'intention des 8-12 ans, Têtu, en direction de la communauté gay et en partenariat avec le magazine du même nom, Condy Station, un programme réalisé par la chanteuse Madonna et livré clefs en main des Etats-Unis...
D'autres formules innovantes sont en préparation, telle cette station signée par l'artiste de variété Pascal Obispo, qui intégrera bientôt la palette de radios hébergées sous la marque Goom. Des programmes consacrés à la Bourse, aux horoscopes, aux rencontres ou aux paris sportifs sont aussi à l'étude.
Si bien que l'on peut parler d'un nouvel âge d'or. L'enjeu est de taille pour la jeune équipe de Goom. Elle entend profiter de son avance sur Internet pour aller « challenger » les géants de la FM, au moment de l'attribution par le CSA, d'ici à la fin de l'été, des toutes premières fréquences numériques.
Europe 1, RTL, RMC, France Inter, NRJ, France Info, LCI Radio... Tous postulent, en effet, à des fréquences high-tech qui signeront, d'ici à 2012, l'arrêt de mort de la vieille bande FM et dessineront la nouvelle cartographie de ce marché pour les vingt prochaines années.
Un virage technologique aussi important pour la radio que celui de l'image en haute définition pour la télévision. Et une bataille qui peut se résumer en une seule phrase: Internet et le numérique... ou la mort.
Des radios dédiées se lancent sur le Net
Au-delà, c'est sur un autre créneau, plus original encore et exploré par Publicis, que le groupe de Roberto Ciurleo entend également se développer : la création de radios à destination des entreprises et des municipalités.
C'est ainsi que viennent d'être lancées, sur le Net, les radios de la SNCF, du Crédit mutuel (avec un programme baptisé VIP Radio), de SFR ou d'AlloCiné, toutes destinées en premier lieu aux salariés de ces entreprises, mais accessibles au grand public grâce au Web.
Quant aux villes, Lyon et Marseille ont déjà décidé de confier à Goom le soin de réaliser des radios de services adossées aux sites Internet de leurs mairies.
Avec Internet et le numérique, les possibilités sont infinies, la segmentation des publics et leur ciblage sans limite ou presque, tout comme les applications publicitaires : à chaque public son message.
Source : Lexpress.fr Par Renaud Revel
Libellés :
Goom,
Goom Radio,
Media,
média,
medias,
nouveaux medias,
Radio,
radios,
Roberto Ciurleo,
webauditeur,
webdiffusion,
Webradio,
websradios
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire