L’atelier « Vos enfants et le réseautage numérique », présenté le 31 mai dernier à l’occasion du 33e congrès annuel de la Fédération des comités de parent du Québec (FCPQ), effectuait un survol des différents sites de réseautage social. À quelles activités se livrent les jeunes à l’intérieur de ces réseaux? Quelles en sont les conséquences? Comment les sensibiliser à la gestion de leur identité numérique?
Les conférencières, Michelle Deschênes, enseignante au Collège O’Sullivan, et Séverine Parent, conseillère pédagogique au Cégep de Limoilou, ont animé l’activité à l’Université Laval. Elles sont associées à la Société Iteractive.
« Le réseautage social numérique est une structure dynamique qui permet, grâce à la création d’un profil, de se créer ou d’entretenir un cercle de relations et d’entrer en relation avec les contacts de ses contacts. » À partir de cette activité de réseautage social en ligne se forme un réseau social numérique, défini tel « un ensemble d’entités unies par des liens crées lors d’interactions ».
Le réseautage social sur le Web peut servir à des fins professionnelles ou personnelles. Par exemple, le site de réseautage professionnel LinkedIn permet d’afficher des informations sur son parcours professionnel.
Cependant, les jeunes sont davantage intéressés par une panoplie de sites de réseautage social tels que Twitter, Facebook, MySpace ou Youtube, pour n’en citer que quelque-uns. Ces sites sont faciles à utiliser, conviviaux et offrent au jeune son propre espace d’expression personnelle.
L’époque de l’utilisateur passif est révolue. Désormais, même un utilisateur ne possédant pas de compétences techniques peut être actif sur le Web. « Grâce au Web 2.0, on a accès à des sites clef en main qui nous permettent de communiquer, partager, collaborer et participer facilement. Les jeunes se transforment en véritable producteur de contenu. », explique Mme Parent.
Actuellement, « le site le plus clef en main », c’est Facebook, avec ses deux cents millions d’utilisateurs dans le monde.
Que font les jeunes en ligne?
Ils discutent en temps réel ou différé. Ils critiquent et affirment leur opinion. Ils partagent, légalement ou illégalement, de la musique, des vidéos, des images, etc. Ils apprennent. Mme Parent insiste d’ailleurs sur la notion d’apprentissage par osmose; le jeune assimile l’information sans nécessairement être en mode d’apprentissage.
D’ailleurs, « il y a de très beaux blogues scolaires », fait valoir Mme Deschênes. Cette enseignante en possède un pour communiquer avec ses élèves. « C’est un outil puissant et facile. Cela vaut la peine d’essayer. » Les blogues sont des sites de diffusion, gratuits et simples, créés par les internautes, mais aussi par les entreprises ou les professionnels.
Gérer son identité numérique
L’identité numérique, c’est l’ensemble des traces laissées, consciemment ou pas, par l’utilisateur sur Internet. Taper son nom dans un moteur de recherche comme Google permet de retrouver une partie de sa trace numérique.
Les parents peuvent aider les jeunes à gérer leur identité numérique en étant eux-mêmes sensibles à la question. Trois mots caractérisent l’identité numérique : durabilité, accessibilité et reproductibilité.
À long terme, ce que les jeunes mettent en ligne « peut leur servir et leur nuire », signale Mme Parent. Il est plus facile de diffuser des informations que de les récupérer par la suite. Par exemple, Facebook garde toutes les informations publiées en mémoire.
Il faut donc faire preuve de jugement, indique Mme Deschênes. D’autant plus que certaines informations peuvent être réutilisées par d’autres utilisateurs à notre insu. Un profil ouvert peut être visité par n’importe quel observateur « invisible », souligne Mme Parent. Cependant, il est possible de paramétrer son profil afin de limiter l’accès aux personnes connues… mais cela il faut que les jeunes le sachent.
En conclusion, les conférencières suggèrent aux parents de se familiariser eux-mêmes avec ces outils de réseautage numérique et d’échanger avec leurs enfants sur le sujet. « Soyez ouvert à ce que les jeunes font », conseille Mme Deschênes.
Source : Infobourg.com
Par Elsa Iskander
Aucun commentaire:
Publier un commentaire