Les filles boudent les métiers des TIC… à moins que ce ne soit l'inverse
Le secteur peine à attirer des candidates. Plus grave, la moitié des étudiantes de ces filières n'ont pas l'intention d'y faire carrière, selon une étude menée par European Schoolnet.
La France est le pays dans lequel les étudiantes s'intéressent le moins aux technologies de l'information. Elles ne sont que 49 % à trouver ces métiers intéressants, contre 76 % en Italie et 91 % au Royaume-Uni, par exemple. Tels sont les résultats d'une étude menée par European Schoolnet pour Cisco. Pire encore : la moitié d'entre elles seulement envisagent de poursuivre des études supérieures dans ce domaine.
Il y a plusieurs raisons à cela. Elles manquent d'informations et de visibilité non seulement sur les filières des TIC mais aussi sur les différents métiers du secteur. Résultat : elles ont une image négative de l'informatique et surtout beaucoup d'idées reçues. Elles estiment par exemple que ces métiers sont « trop techniques ». Seules 17 % d'entre elles sont intéressées par une carrière dans les réseaux. Une spécialité jugée « trop difficile », trop contraignante…
Elles se tournent aussi d'autant moins vers ces filières que leurs parents ne les y incitent pas. Comme l'explique Christophe Dolinsek, directeur du programme Cisco Networking Academy pour la France et le Benelux, « elles sont aujourd'hui énormément influencées par leurs parents pour choisir leurs études dans l'enseignement supérieur. Ce sont eux qui décident de leur orientation ». Et puis, il faut bien le dire, c'est un énorme cercle vicieux. Elles craignent un peu de se retrouver dans des campus, seules, avec 99 % de garçons !
Combattre les préjugés le plus tôt possible
Autre constat alarmant : parmi les étudiantes qui ont opté pour l'étude des TIC dans l'enseignement supérieur, la majorité n'envisage pas de faire carrière dans ce secteur. C'est d'autant plus regrettable qu'il existe pour certains types de profils, malgré la crise, des tensions dans le recrutement et que le vieillissement de la population active risque encore d'aggraver la situation. « Les partenaires de Cisco – qui vendent nos solutions – recherchent des compétences, notamment dans la téléphonie sur IP, la sécurité, la mobilité, et ont de plus en plus de demandes spécifiques sur la vidéo ou le data center », précise Christophe Dolinsek.
Dans ce contexte, Cisco propose avec la Cisco Networking Academy des programmes de formation et même de reconversion pour les métiers du réseau, dans lesquels il tente d'attirer des filles. Plus généralement, l'équipementier est à l'origine d'initiatives intéressantes pour séduire les jeunes filles, comme le programme Womens' Action Network, dans le cadre duquel certaines de ses collaboratrices vont informer les élèves et les parents sur leurs métiers, les opportunités de carrière, etc. D'autres mères de famille se sont même rendues dans des écoles primaires pour vanter les attraits d'un secteur, bien en amont…
Source : 01Net.com Par : Sandrine Chicaud
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