HOMMAGE | Journaliste qui a marqué la Radio suisse romande par son talent, Claude Froidevaux est décédé avant-hier d’un cancer.
L’une des plus formidables voix de la Radio suisse romande (RSR) n’est plus. Claude Froidevaux a succombé samedi, à Lausanne, à un cancer du poumon, à 66 ans. Ce journaliste hors pair aura marqué les ondes de sa présence durant plus de trente ans. Jurassien d’origine, entré à la RSR au début des années 1970, il était «l’artisan d’une radio proche du public et il incarnait la figure même du journaliste authentique», rappelait, hier, son collègue Roger Guignard.
Après des études de psychologie et de sciences économiques et sociales à Neuchâtel, Claude Froidevaux a notamment été enseignant et employé aux PTT avant de choisir le métier de journaliste. Il avait entamé sa carrière à la rubrique sportive de la Feuille d’avis de Neuchâtel (devenue L’Express) avant d’entrer à la radio en 1971. Il est devenu chef de la rubrique régionale en 1979 puis, plus tard, correspondant aux Etats-Unis. Jusqu’en 2003, il n’a jamais cessé de faire des reportages, en Suisse comme à l’étranger.
L’humour et la sensibilité de Claude Froidevaux étaient légendaires. Il aimait rencontrer et interviewer les gens, faire vivre ses sujets de manière originale. Son ancienne collègue Liliane Varone évoque chez lui «un sens du partage qu’on retrouvait dans tous ses contacts, aussi avec ses collègues. Il gardait un enthousiasme intact pour tout.»
Fervent adepte du parapente, il pratiquait aussi le ski. Il fut l’un des piliers du Ski club international des journalistes. Il racontait avec enthousiasme comment il avait réussi avec Marcel Pasche, ex-directeur adjoint d’Edipresse, à s’inviter dans la Géorgie soviétique des années 1970, fermée aux journalistes: «Les skis sur l’épaule nous obtenions facilement des visas, c’était inespéré.»
Claude Froidevaux a raconté son cancer du poumon dans une émission, en 2004, avec franchise et émotion. «Je l’ai fait parce qu’il fallait que je crache cette maladie, que j’exorcise le mal», disait-il. Dernier témoignage d’un professionnel attachant qui aura si souvent su toucher le cœur du public.
Source : 24heures.ch
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