Ooh-tv revient sur la conférence Gestion de projet en communication audiovisuelle dynamique organisée hier par le Viscom Paris. Animée par le consultant Pierre Reitlinger, elle faisait intervenir Marc Ballu, Président de Retail Media, Guillaume de la Tour, Fondateur de Bluefox, Emmanuel Pottier, Chargé de Mission auprès de la Direction de Clear Channel France, Lucille Beneschi, Communication Content Manager de Nexans et Sabine Massin, Responsable Marketing et Ventes CAD France d’Infotrafic.
Marc Ballu a débuté par rappeler le positionnement de Retail Media – qui agit aussi bien en tant que prestataire de services (réseaux Monoprix, Feu Vert, Carrefour Market…) que de preneur de risque (réseau Auchan Musique – pour lequel Retail Media a investi dans le déploiement et se rémunère en commercialisant l’espace). Il en a d’ailleurs profité pour revenir sur la dimension publicitaire de l’affichage dynamique : “Aujourd’hui, l’affichage dynamique est un support, pas encore un média. Il deviendra un média quand les acheteurs medias le considèreront comme tel. En France, moins de 5 réseaux sont aujourd’hui commercialisés contre 80 au Royaume-Uni” (voir à ce titre notre entretien avec Posterscope).
Il a également insisté sur la nécessité de diffuser des contenus de qualité : “En France, on part de très loin. Encore aujourd’hui, les messages repris sur les écrans sont dans 80% des cas peu clairs, peu lisibles, descendants, peu engageants, bourrés de textes…“. Il plaide pour des contenus plus créatifs, pour la déclinaison de programmes, “qui maîtrisent la gestion des rythmes, qui savent travailler l’attention” – “d’autant plus important pour un média qui ne parle pas”.
Enfin, faisant écho à la conférence CAD2.0, il note qu’il n’est peut être pas encore très pertinent ni nécessaire de parler en France de 2.0 “alors que nous n’en sommes pas encore au 1.0…”
Guillaume de la Tour a également assuré une présentation axée sur l’importance des contenus. Il a par ailleurs communiqué sur l’internationalisation de BlueFox qui réaliserait désormais 3/4 de son CA hors de l’Hexagone et fournirait en contenu 35.000 écrans à travers le monde, essentiellement en Europe mais également en Chine et dans les Emirats Arabes Unis.
Emmanuel Pottier est revenu sur les réflexions engagées par Clear Channel France sur le numérique (notions de rebonds entres les écrans, de média citoyen, de services, etc…Voir à ce titre l’entretien que nous avions mené avec Emmanuel).
Il a également anticipé (souhaité ?) l’arrivée, sur les réseaux d’affichage dynamique, de contenus apportés par les grands groupes de médias : “Avec ces contenus se poseront la problématique des droits. La question demain, pour Clear Channel, sera donc : comment travaille-t-on avec TF1?”.
Et de conclure quant à la pérennité du support : “Arrêtons de nous focaliser sur le business model, essayons plutôt de convaincre les annonceurs de s’afficher sur le média. Lorsqu’il y aura de l’argent investi, nous trouverons comment le partager”.
Enfin Sabine Massin et Lucille Beneschi ont présenté, en cas d’étude, l’installation par Nexans d’une TV interne, pour laquelle Infotrafic fournit une partie des contenus. Retenons ce chiffre, qui témoigne de l’impact du réseau : une information reprise sur les écrans est 30% plus consultée sur l’intranet de Nexans qu’une autre (non reprise).
Source : OOH-TV
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