Le jury du Mercury Prize a toujours aimé étonner les mélomanes sur son choix pour le meilleur album britannique de l’année. Malheureusement, il a levé le nez sur des chefs-d’oeuvre par le passé. Qui se souvient encore de M People, primé en 1994, la même année que l’excellent Parklife de Blur? Pourquoi avoir préféré New Forms de Roni Size Reprazent à Ok Computer de Radiohead? Et Gomez à Massive Attack et leur magnifique Mezzanine en 1998?
Bref, quand j’ai vu que Florence and the Machine était en tête dans les maisons de paris hier, je me suis dit que c’était cuit pour elle. Beaucoup de critiques musicaux prédisaient qu’une femme allait gagner. Oui mais laquelle? La Roux, Bat for Lashes, Florence? Eh bien, une femme a bel et bien gagné: Speech Debelle. Speech qui? Speech Debelle est une rappeuse de 26 ans, dont les quatre années passées dans des refuges pour sans-abri ont inspiré son album Speech Therapy. L’excellente étiquette Big Dada est derrière cet album.
Ne connaissant pas l’artiste, j’ai écouté rapidement quelques morceaux sur sa page Myspace. Je ne peux pas prétendre aimer ça. Les arrangements sont corrects, convenus. Le fait qu’elle rappe sur des instruments acoustiques est intéressant. Toutefois, sa façon peu inventive de rapper, ses paroles larmoyantes me laissent froide. Le fait qu’elle affirmait être certaine de gagner hier avant le gala ne la rend pas plus sympathique non plus. J’aime bien ses cheveux par contre.
Je préfère de loin son inspiration, Ms. Dynamite (récipiendaire du prix Mercury en 2002), plus profonde, plus musicale. Bon, on se reprend l’année prochaine!
Voici Speech Debelle:
Source : CyberPresse
Aucun commentaire:
Publier un commentaire