RadioSouvenirsFM

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jeudi 29 octobre 2009

Téléphonie IP_Téléphoner avec Skype sur son téléphone mobile ?



Alors que s'achèvera demain le processus d'appel d'offres destiné à l'attribution d'une nouvelle licence 3G au surplus des opérateurs historiques que sont Orange, SFR et Bouygues Télécom, une solution supplémentaire est envisageable afin de réduire significativement le coût des communications mobiles et insérer davantage de concurrence. Ainsi, Jean-Jacques Sahel qui est en charge des affaires gouvernementales et réglementaires pour Skype dans l'Union Européenne, le Moyen-Orient et l'Afrique, a engagé une bataille à l'encontre de l'Union Européenne dans l'optique de l'instauration d'une réglementation assurant une protection de l'Internet ouvert.

A cet égard, l'entreprise développée par 3 associés Estoniens considère que leur produit est indument neutralisé par la plupart des opérateurs téléphoniques : "Skype est bien sûr toujours arbitrairement bloqué par un certain nombre d'opérateurs mobiles, à travers plusieurs pays de l'UE, dont la France. Des milliers d'applications de voix sur IP et de Peer-to-Peer sont sujettes au même traitement."

Ce blocage opéré en France notamment par les opérateurs de téléphonie mobile est naturellement destiné à la préservation de leur modèle économique, qui serait radicalement remis en cause par l'installation sur les téléphones mobiles, des solutions proposées par Skype. Dès lors, la facturation des communications leur échapperait intégralement et entrainerait en conséquence la perte de ressources financières considérables.

A cet égard, Jean-Jacques Sahel formule un jugement particulièrement sévère vis-à-vis des Institutions Européennes qu'il considère être complices de cette situation au détriment des consommateurs et au profit des opérateurs historiques : "Des millions d'utilisateurs et des milliers d'innovateurs en voix sur IP, peer-to-peer ou streaming vidéo peuvent en témoigner : tout comme Skype, ils sont bloqués, le trafic est dégradé par des opérateurs dans toute l'Europe.

C'est parce que les utilisateurs et les innovateurs sont tout simplement trop petits pour se faire entendre, ils n'ont pas d'armées de lobbyistes comme les grands opérateurs télécoms, que les acteurs du monde politique ne s'intéressent pas à leurs problèmes et aux difficultés qu'ils rencontrent. Les milliers d'innovateurs et de petites entreprises à travers l'Europe qui dépendent d'un Internet ouvert pour continuer à innover et à mettre leurs produits, leurs applications, leurs services et contenus en ligne ne peuvent pas attendre des années, que de longs débats politiques aient lieu, ou que le marché «se corrige» de lui-même comme on dit entre technocrates, ils auront fait faillite bien avant cette date."

Il ajoute par ailleurs que ces blocages constituent une entrave à la liberté des internautes : "Les Internautes ne peuvent pas non plus attendre de pouvoir utiliser librement ce pour quoi ils ont payé un accès complet, véritable à l'Internet, que ce soit fixe ou mobile, avoir tout simplement le choix des services qu'ils souhaitent utiliser."

Néanmoins malgré cette lettre ouverte d'une rare virulence, Jean-Jacques Sahel reconnaît que des efforts sont consentis en ce sens par l'Union Européenne. La Commission Européenne a effectivement fait circuler un premier projet de "Déclaration sur la neutralité des réseaux" qui mentionne la "haute importance" qu'elle attache à "préserver le caractère ouvert et neutre de l'Internet, en tenant pleinement compte de la volonté des co-législateurs de consacrer la neutralité des réseaux comme un objectif politique et un principe de réglementation." De plus, elle s'est engagée à réaliser des recommandations dans cette optique au Parlement Européen au cours de l'année 2010.

Par voie de conséquence, si la requête formulée par Skype apparaît légitime, il convient d'adopter une démarche prudente afin de ne pas déstabiliser un marché économique fondamental et pénaliser de manière trop importante, les opérateurs historiques qui ont réalisé des investissements considérables afin de développer un réseau mobile à travers l'Europe, et qui à ce titre n'entendent pas le mettre à disposition sans compensation effective. Toutefois, nous pressentons parfaitement que nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère dans le secteur de téléphonie mobile à tel point qu'un cabinet d'études spécialisé considère que plus de 50% des communications mobiles seront passées à l'aide d'une solution VoIP comparable à Skype.

Source : CeriseClub.com

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