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lundi 16 novembre 2009

Affichage Numérique_«Les perspectives à moyen terme sont bonnes»



Invité du Buzz Média Orange-Le Figaro, Emmanuel Schalit est le président du directoire de CBS Outdoor France.

Spécialiste de l'affichage publicitaire 4 X 3, la filiale française de l'américain CBS, ex-Giraudy Viacom, a réalisé un chiffre d'affaires de 170 millions d'euros en 2008 pour un effectif de 727 personnes avant l'annonce de son plan d'économies.

La semaine dernière, CBS Outdoor a en effet annoncé la suppression de 100 postes dans le cadre de son «projet de réorientation stratégique» qui vise à relancer la compétitivité de l'afficheur d'ici à 2011. «Si nous avons pris cette décision, ce n'est pas à cause de la crise que traverse le média, mais parce que, depuis dix ans, la publicité extérieure, le grand format en général, subissait un cercle vicieux de baisse des prix, baisse de la rentabilité, baisse des investissements, baisse de la qualité, de la demande et donc des prix. Pour inverser ce cercle vicieux, nous devons réorienter la stratégie de notre entreprise. C'est la décision difficile que nous sommes amenés à prendre pour préserver notre compétitivité», explique Emmanuel Schalit, ancien de Vivendi et du groupe d'édition La Martinière, nommé à la présidence du directoire de CBS Outdoor en septembre 2008.

Interrogé sur la reprise des investissements publicitaires sur le média affichage, Emmanuel Schalit tempère : «nous voyons sur certains secteurs, notamment l'automobile en septembre, des signes qui peuvent être interprétés de manière favorable, mais il y a une dimension technique à cette reprise. Il n'est pas du tout évident que ces quelques éléments de reprise soient durables. En particulier sur l'économie locale, domaine dans lequel CBS est un leader, le point bas dans l'économie locale n'a pas forcément encore été atteint. Donc nous sommes très prudents sur les perspectives à court terme. Mais nous avons la conviction forte que les perspectives à moyen terme seront très bonnes pour les médias».

A la différence de JCDecaux ou Clear Channel, qui résistent grâce à l'affichage transport et au mobilier urbain, CBS Outdoor vit principalement de l'affichage grand format traditionnel, secteur de la publicité extérieure le plus affecté par la crise. «Nous sommes présents sur ces segments [transport et mobilier urbain] mais principalement au niveau local : le métro de Toulouse, des concessions de mobilier urbain à Lille… Ce n'est pas un handicap car les tendances d'audience à long terme qui portent sur l'affichage grand format sont très favorables. Et notre media ne subit pas l'impact des nouvelles technologies comme la télévision [confrontée à] la fragmentation de l'audience, la radio à la délinéarisation des contenus et la presse à un problème de gratuité».

CBS Outdoor France
a réduit son parc de 3.500 faces sur 60.000, soit 6% cette année. «Nous sommes en permanence en train de réaménager notre parc pour apporter aux annonceurs une audience plus performante».

En retard, la France, sur l'affichage numérique ? Si «CBS est leader en Angleterre dans ce domaine avec la concession du métro de Londres, en France, il y a des obstacles politiques et réglementaires importants». En outre, il n'existerait pas aujourd'hui, selon Emmanuel Schalit, de «technologie viable, à des prix qui aient un sens pour les afficheurs et les annonceurs, et qui soit capable de vivre dans un environnement extérieur. En France, aujourd'hui, on ne peut donc faire que peu de choses mais on a l'espoir que les choses bougent dans les années à venir».

Source : LeFigaro.fr Par : Hélène Petit

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