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RadioSouvenirsFM
samedi 3 avril 2010
Web_Après la radio et la télévision, Chavez veut investir Internet
Connu pour sa fâcheuse tendance à vouloir contrôler les médias, le président du Venezuela va lancer son blog et sanctionner les sites qui utilisent la Toile «de façon indue et non éthique».
La Toile ne pouvait pas échapper longtemps aux tendances mégalo-médiatiques d'Hugo Chavez. Régulièrement accusé d'être omniprésent à la télévision, à la radio et dans certains journaux, voilà que le président vénézuélien a décidé d'être présent sur Internet.
«Préparez-moi une tranchée sur la Toile, une page qui me permette de communiquer avec le monde», a-t-il lancé dimanche dernier lors de son émission hebdomadaire radiophonique «Allo président». Sa «tranchée», c'est un blog que le chef d'état s'apprête à ouvrir afin de devenir un «cybermilitant de la révolution bolivarienne».
Jusqu'ici, le président n'avait pas caché sa méfiance à l'égard d'Internet, territoire selon lui des «contre-révolutionnaires», instrument au service des «coups d'état» dans un pays où 30% des 27 millions d'habitants ont un accès privé à Internet. Il avait encore récemment averti contre un «mauvais usage de la Toile» qui «peut créer des vents de panique», en référence à ceux qui cherchent à y répandre des rumeurs sans fondement ou à comploter contre l'état. Il y a deux semaines, il a donc annoncé son intention de réguler Internet, qui selon lui «ne peut pas être quelque chose de libre où l'on fait et dit n'importe quoi». Le Parlement, aux mains des pro-Chavez, a dans la foulée approuvé la création d'une commission chargée de sanctionner les sites qui «utilisent Internet de façon indue et non éthique».
«Chavez a peur d'Internet»
Pour le directeur du journal El Nacional, Miguel Henrique Otero, le chef d'état veut ainsi «réguler le seul moyen de communication totalement libre au Venezuela, Internet». «Tout ce qui est diffusé sur Internet dérange le régime et rend nerveux le président Chavez», analyse-t-il. «Le président a peur car il n'a pas pu étendre son hégémonie en termes de communication au cyberespace», accuse également Yon Goicoechea, du parti d'opposition Primero Justicia. L'offensive cybernétique d'Hugo Chavez intervient justement alors que son gouvernement commençait à s'inquiéter de son manque d'emprise sur le web et de la prolifération de sites pas toujours amicaux à son égard dans le pays, indique Carlos Correa, directeur de l'ONG Espace public.
«Je vais diffuser beaucoup d'informations (...) cela va être un bombardement», a prévenu le président socialiste avec sa verve habituelle. Bombarder les médias, un exercice auquel Hugo Chavez est rompu depuis son arrivée au pouvoir. Ses apparitions médiatiques sont quasi-quotidiennes, des lois obligent radios et télés à diffuser ses interventions et une émission dominicale («Allo président») lui est consacrée depuis plus de dix ans. Et quand certains médias s'avisent de refuser de se soumettre à ses exigences, Hugo Chavez les fait tout simplement suspendre. Mais le web risque d'être plus difficile à contrôler. Les réactions des internautes à l'annonce du président ne se sont d'ailleurs pas fait attendre. On trouve déjà des faux blogs du président vénézuélien et les conjectures ironiques sur le futur pseudonyme de Chavez vont bon train.
Source : LeFigaro.fr
Par : Thomas Vampouille
Libellés :
gouvernement fédéral,
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