La braderie serpente tout au long de la rue du Général de Gaulle avec ses 320 exposants.
Pour attribuer ses 650 places à 320 exposants, il a fallu beaucoup de travail. L'Ass'Haut de Mons, qui regroupe les habitants du quartier, y a travaillé pendant quasiment deux mois.
Côté usager, c'est la fête ! On flâne, on musarde, on papote, on chine. Gérard Prouvost est un vieux Monsois. Par coquetterie, il ne se rappelle plus à combien de braderies il a déjà bien pu participer. Tous les ans, il est là, fidèle au poste... si l'on peut dire, car il collectionne les postes de radio anciens.
« Je viens d'acheter celui-ci, avoue Gérard. C'est le 73e de ma collection. J'ai acheté le premier, ici, en 1988.
Tous les ans, j'en achète un nouveau et je le répare. Il m'arrive aussi d'en trouver à l'extérieur de la commune. »
Un atelier digne du professeur Nimbus
Gérard a fait sa carrière de technicien dans la radiologie médicale. De la radiologie à la radio TSF, il n'y a qu'un pas qu'il a franchi allégrement.
Dans son atelier, digne du professeur Nimbus, on constate une accumulation extraordinaire des lampes les plus rares et des instruments de mesure les plus improbables. « Les 72 postes que je possède fonctionnent tous parfaitement... Même le Löwe, modèle 1932, qui est une antiquité, se rengorge-t-il. Parfois, ils ont même un meilleur son que le modèle d'origine grâce à quelques petites modifications de mon invention. » Avec sa collection de postes TSF, Gérard voyage à travers les époques et à travers l'Europe. Bien que son épouse, Sonya, soit Suissesse, Gérard a un petit faible pour les postes allemands. « Les postes allemands des années 1940 et 1950 sont vraiment des petites merveilles de technologie par rapport à leur époque. J'apprécie particulièrement les Schneider qui sont de très beaux objets et ont un son extraordinaire... mais je les aime tous.
»
« Sa garçonnière »
« Pour mon mari, c'est une vraie passion, ces postes anciens de TSF, confirme Sonya. Il a investi la plus grande partie du grenier, c'est-à-dire environ 60 m². Il appelle ça sa "garçonnière". Cela ne me dérange pas. Je sais que quand il est là-haut, il s'amuse bien et ne fait pas de mal ! » « J'aime bien les écouter, renchérit Gérard. Régulièrement, je vérifie qu'ils sont toujours tous en bon état. Parfois, j'en écoute plusieurs en même temps, réglés sur la même longueur d'onde. J'en descends toujours un au salon. Je change de modèle tous les mois. C'est un vrai plaisir d'écouter la radio dans ces conditions. Le son de ces postes anciens à lampes est très différent de celui des modèles récents. Écouter le jazz des années 1950 et bien entendu l'appel du 18 juin sur une de ces merveilles, c'est une vraie sensation qui récompense mes longues heures de bricolage.
Source : LaVoixDuNord.fr
» • A. C. (CLP)
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