RadioSouvenirsFM

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mardi 3 août 2010

Média_ Aux Iles Fidji, on redécouvre les radios pirates




On croyait le mouvement éteint, Internet semblait avoir marqué la fin des bateaux radios. Retour sur une lutte qui s'apprête à renaître en Océanie.

L’information a été donnée le 22 juillet 2010 par Courrier international: Usaia Waqatairewa, président du Mouvement pour la liberté et la démocratie à Fidji, en exil à Sydney, a décidé de lancer un bateau radio pirate afin de « pouvoir dire la vérité sur son pays. Sur les 300 îles fidjiennes, chaque foyer a une radio. Notre but est de leur donner accès à du vrai journalisme, au lieu d'une version dénaturée", a expliqué le président au quotidien The Australian.
La radio pirate émettra depuis les eaux internationales, au large de Fidji

Les eaux internationales sont la seule façon de contourner la censure. Le Mouvement pour la liberté et la démocratie négocie actuellement avec un groupe néerlandais qui possède un bateau équipé d'émetteurs nécessaires à une telle opération. S’agit-il de l’un de ceux qui émettaient au large de la Hollande dans les années 70 (on pense particulièrement à Radio Veronica) ?
Historique : dernières tentatives notoires de bateaux-radios

Elles se sont faites sous la bienveillance de gouvernements qui y voyaient un indiscutable aspect humanitaire : c’est La Déesse de la démocratie quittant La Rochelle en mars 1990 à destination de la mer de Chine, en réponse aux massacres de la Place Tian’anmen... C’est Voice of Peace émettant durant la guerre du Golfe... C’est encore Radio BROD au large de l'ex-Yougoslavie alors en guerre.
Aujourd'hui, il ne reste plus de bateaux radios

Ils ont disparu au profit d'émetteurs clandestins terrestres dont le but est l'engagement politique. Installer, en effet, une radio à bord d’un bateau est beaucoup trop risqué pour des rebelles politiques. Certains États autoritaires n’hésiteraient pas à aborder illico presto le trublion, voire à le couler bas. La Voix de l’Etat de Tamil, pourtant, n’hésita pas à prendre des risques, commençant ses émissions le 4 novembre 1983 depuis un point de l’océan Indien. Muni d’un émetteur excessivement puissant, le navire était financé par une organisation politique. Mais le gouvernement du Sri Lanka ordonna immédiatement à l’armée de l’air de repérer l’intrus, qui fut rapidement mis hors d’état de nuire.
Les radios clandestines tentent de se cacher le mieux possible

Les radios rebelles trouvent souvent protection dans un pays limitrophe de celui dont elles dénoncent le régime. Dans les années 90, elles étaient nombreuses ; une étude de Mathias Kropf publiée dans la revue A l'écoute du monde en recensait dans 26 pays différents, totalisant plus de 1 500 heures hebdomadaires d'émissions non autorisées : VO The Crusader (Irak), Radio Venceremos (Salvador), Voice of Iran Communist (Afghanistan), Radio Iran Toilers (Afghanistan), Voice of the Martyrs (quelque part près de l’Iran), Voice of Broad Masses (Ethiopie), Voix des Kurdes Irakiens, Voice of Nat Salvation (Corée), VO dem Kampuchea (Chine), La Voix de l’Afghanistan (Pakistan), Radio Vérité et A Voz de Verdad (Afrique du Sud), Radio Liberacion (Honduras), 15 de Septiembre (Honduras), Notre Radio (Roumanie), Av Do Galo Negro (quelque part en Afrique), Cubans in Africa (Afrique du Sud), La Voix des Khmer (Thaïlande), Farabundo Marti (Salvador), Voz Popular (Guatemala), Radio Iran (en Irak !), Voix de l’Unité Ethiopienne (Soudan), Radio Halgan (Ethiopie), Le Drapeau de la Liberté Iranienne (Egypte), Radio Caïman (quelque part en Amérique centrale), Voix de l’Unité (Egypte), etc.

Source : News.Suite101.fr
Par : Daniel Lesueur

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