Les webradios se multiplient depuis les années 2000. Analyse d’un succès encore difficile à quantifier.
Les webradios sonnent-elles le renouveau des radios musicales ? Libérés des contraintes du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), des acteurs de la FM comme des nouveaux venus essayent de se faire une place sur ce marché en pleine expansion depuis la fin des années 2000.
“Le phénomène ressemble à celui des radios libres dans les années 1980”, estime Jean-Charles Verhaeghe, consultant chez MyConseils. NRJ Group a ainsi décliné son bateau amiral en 23 webradios thématiques - NRJ Dance, NRJ RnB, NRJ Rock - pour toucher un public plus jeune et plus aisé.
“Nous avons en moyenne 700 000 visites par mois pour les plus importantes et 30 000 pour les plus petites”, indique le directeur d’e-nrj, Kevin Benharrats. Orange s’immisce également dans cet univers avec son service Live Radio, qui permet d’écouter 11 000 radios du monde entier sur Internet, ou avec un poste Wi-Fi. De nouveaux venus comme Hotmix Radio parviennent aussi à se démarquer.
“J’avais envie de faire ce qui n’est pas possible à la FM”, explique son patron, Olivier Riou, un ancien d’Europe 2, dont l’objectif est de proposer à l’internaute assez de flux musicaux différents pour qu’il ne zappe pas sur une autre radio. Cauet, via sa société Be Aware, a pris une participation de 40 % de son capital. Autre pari, celui de Goom Radio, lancée en 2008 par deux anciens de NRJ, Roberto Ciurleo et Emmanuel Jayr, et qui, outre un bouquet de radios en ligne, développe des webradios pour des sociétés comme la SNCF ou le Paris Saint-Germain.
Toutefois, ces nouveaux acteurs peinent à exister aux yeux des annonceurs, faute d’une audience certifiée. “C’est un excellent laboratoire. Des choses vont émerger, mais ce sera long”, résume Jean-Charles Verhaeghe.
Source : MetroFrance.com Par : Julie Colin
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