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mardi 2 octobre 2007

Musique_Free accusé de tuer les labels indépendants



Après l'association des producteurs de cinéma, la SPPF dénonce dans un communiqué la "pure provocation" de Free qui vient d'annoncer le lancement d'un nouveau service d'hébergement et de partage de fichiers volumineux. Du "téléchargement entre amis" que les ayant-droits estiment être une incitation de plus au piratage d'oeuvres musicales ou audiovisuelles.

Le service de Free, un outil de plus pour les pirates? (Maxppp)Le service de Free, un outil de plus pour les pirates? (Maxppp)

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Au moment où Denis Olivennes s'est vu confier par le gouvernement les rênes d'une commission chargée de faire des propositions sur la mise en place de mesures efficaces pour lutter contre le piratage sur le web et l'édification d'offres légales en collaboration avec les fournisseurs d'accès, le coup est rude. Pour la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), qui défend les intérêts des petits labels indépendants, il s'agit purement et simplement d'une "provocation".

"La SPPF a pris connaissance avec stupéfaction de l'annonce faite par Free du lancement de son service d'hébergement en ligne permettant l'échange de fichiers volumineux. Ce nouvel outil, ouvert à tout internaute, abonné ou non à un FAI, va indéniablement donner un nouvel essor à la contrefaçon numérique dans un contexte où le marché du physique continue de chuter inexorablement.", explique un communiqué.

Jérôme Roger, directeur général de la SPPF se dit "d'autant plus choqué" que cette annonce intervient au moment où les pouvoirs publics semblent désireux de prendre le problème à bras le corps à travers la commission Olivennes dont les conclusions seront rendues après concertation avec les FAI. "Les labels indépendants de musique, fortement touchés depuis plusieurs années par la contrefaçon, attendent des pouvoirs publics une intervention rapide pour amener les FAI à se responsabiliser et à coopérer réellement, aux côtés des producteurs de musique, dans leur lutte contre la piraterie en ligne", poursuit ainsi le communiqué.

Pas de poursuites pour le moment

Avec "dl.free.fr", un service qui existait déjà mais qui a été simplifié et marketé, Free offre en effet un boulevard aux pirates. Ceux-ci se voient offrir gratuitement un espace pouvant aller jusqu'à 10 Go sur lequel il pourra stocker de la musique, de la vidéo, des images et proposer aux membres de sa communauté de télécharger en toute liberté ses fichiers. Les fichiers stockés qui ne feraient pas l'objet de téléchargement seront effacés au bout de trente jours.

A la SPPF, Jérôme Roger qualifie Free de "passager clandestin" et de "trublion" du monde de l'Internet qui va devoir clarifier sa position. "Free est-il du côté des ayant-droits ou pas? Il faut que Free qui a démontré ses capacités d'innovation développe des offres légales comme cela a été fait avec Deezer.com*", explique Jérôme Roger. La SPPF qui, en juin dernier, avait assigné en justice plusieurs éditeurs de logiciels d'échange de fichiers n'a pas encore décidé de poursuites à l'encontre de Free. "Nous allons étudier l'offre de Free sur un plan juridique mais nous n'en sommes pas encore à une assignation", précise Jérôme Roger.


*Deezer.com est un site relayé sur Free.fr qui permet aux internautes d'avoir accès à un catalogue de musique. Comme sur une webradio, les oeuvres peuvent être écoutées en streaming mais ne peuvent être téléchargées.

Source : le jddd.fr
Par William MONTJEAN

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