Des Velib' à Londres, Shangai, Séoul ou encore Brisbane et Chicago. JCDecaux, qui souhaitait faire de son vélo en libre service sa "vitrine mondiale", a atteint son objectif. Le groupe a gagné en visibilité notamment à l'étranger, mais la dégradation et les vols rendent le système onéreux pour la société d'affichage et de mobilier urbain.
Le Vélib' est un bijou qui coûte cher à la société JCDecaux qui le commercialise. Le développement du Vélib' a donné une "visibilité à la marque JCDecaux et cela au niveau mondial, puisque nous avons reçu des visites de collectivités du monde entier", explique Albert Asséraf, directeur général de la stratégie du groupe. Londres, Shangai, Séoul ou encore Brisbane, Chicago, Lisbonne, Helsinki et Hambourg.se sont montrées intéressées pour la formule parisienne du vélo en libre service.
Paris a créé une "dynamique", selon JCDecaux, et a permis de prouver que ce système de vélos en libre service était "un véritable mode de transport au quotidien dans les grandes villes". Aujourd'hui, le groupe a mis en place ce système dans 10 villes en France (Marseille, Toulouse, Besançon...). Avant de remporter Paris, seules deux villes étaient équipées d'un tel dispositif, Lyon et Aix-en-Provence. Le groupe compte aujourd'hui plus de 31.000 vélos en circulation, dont plus de la moitié à Paris.
JCDecaux doit toutefois faire face à un défi important: les coûts récurrents liés à l'entretien des vélos sont plus conséquents que prévu. A Paris sur 16.000 Vélib', plus de 3.000 ont été volés et 3.000 autres totalement dégradés, nécessitant donc une intervention lourde pour remettre le vélo en état. Au total, ce sont ainsi 30% du parc qui sont affectés par le vol et le vandalisme. Le groupe se refuse à donner le montant de ces travaux, mais reconnaît avoir "un peu sous-estimé le coût du vandalisme et du vol".
Pour réduire les interventions, Cyclocity, la filiale du groupe en charge de la maintenance et de la régulation des Velib', a déjà apporté quelques changements à son vélo, avec notamment un cadre renforcé et des paniers plus solidement soudés pour lutter contre les vols.
Source Europe1
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