Quand on vous parle du « Good Morning » de Radio Contact, on évoque souvent Julie Taton. Et son complice Pascal, alors? Il compte pour du beurre? Nous avons rencontré ce passionné de radio, qui sévit sur les ondes belges depuis... 1982.
Septembre 2007. Une nouvelle voix débarque sur Radio Contact: celle de Pascal Degrez. Il reprenait le rôle d’Olivier Duroy, parti renforcer la tranche du « 16h-20h », dans l’équipe du « Good Morning », l’émission matinale du dauphin bleu. Depuis, il forme un duo plus qu’apprécié avec Julie Taton. Vous êtes d’ailleurs plus de 268.000 à vous brancher quotidiennement, pendant au moins 15 minutes, sur le « Good Morning », ce qui en fait le deuxième morning, derrière Bel RTL. Mais ne comptez pas sur Pascal Degrez pour le crier sur tous les toits. Non, Pascal, il est comme cela... Le feu des projecteurs, ce n’est pas son truc. Il préfère rester discret. Même s’il ne refusera jamais une interview, l’occasion pour lui de partager sa passion, devenue un métier: la radio.
« J’ai débuté sur Radio Châtelet en 1982 », nous raconte-t-il. « Ensuite, je suis passé par plusieurs petites stations privées dans la région de Charleroi, avec mon pote Jean-Michel Zecca. Et après des passages sur Nostalgie et Chérie FM, j’ai rejoint, en 1994, la radio jeune NRJ ». Pascal passera plus de 12 ans sur NRJ, et animera des émissions mythiques comme « La Zone Rouge », programme de dédicaces en 1996. Il rejoindra ensuite l’équipe de la « Morning Family », une émission matinale déjantée. Pascal n’en était pas l’animateur attitré. Ce rôle a été endossé par Greg (maintenant sur VivaCité) et Olivier Arnould (maintenant sur Radio Contact). Dans cette « Family », Pascal faisait parler ses talents de comédiens : ils jouaient des voix, avec un autre Pascal : Pascal Dandoy, l’actuel Julien du 6-9 d’NRJ.
En 2001, et suite à l’arrivée d’Eric Adelbrecht à la tête d’NRJ Belgique, Pascal Degrez veut « passer à autre chose. Et lancer un autre concept de morning » : C’est le début du « 6-9 ». D’abord en compagnie de Wendy, ensuite de Laure, Pascal anime l’émission matinale d’NRJ, un peu à la façon de « Un gars, une fille », la série à succès de France Télévisions. Ce concept, il l’adaptera, en 2007, sur Radio Contact, avec Julie Taton.
« À l’époque, j’allais sur mes 40 ans. J’avais fait le tour d’NRJ, d’autant que cette radio perdait de plus en plus sa belgitude, et prenait l’accent français. Ici, sur Radio Contact, je retrouve un produit 100% belge. C’est populaire, mais je le suis moi-même. Donc, c’est parfait. Sur Contact, on peut laisser s’exprimer son petit accent belge. Sur NRJ, ça devenait trop stéréotypé. Ici, je m’amuse, et c’est génial car c’est cela que recherche les auditeurs belges ».
Avant de prendre le relais d’Olivier Duroy, Pascal coachera le duo « Olivier – Julie » de janvier à juin 2007, grâce à sa casquette de « Responsable des thématiques de Radio Contact ». Et donc, en septembre de la même année, Pascal prend le micro de Contact. Et uniquement le micro de Contact. Les manettes de la réalisation, il les laisse à Julien Pinon. « Réaliser et animer l’émission, c’est difficile physiquement. On n’a pas 5 minutes de repos. En plus, quand on réalise en même temps, on n’est moins concentré pour l’animation. Julien Pinon a donc pris ce rôle qui est essentiel. D’abord, parce qu’il anime le pré-morning, dès 5 heures. Donc, quand on arrive sur antenne à 6h30, on ne part pas de rien. Et ensuite, parce que le rôle de réalisateur, c’est un rôle de chef d’orchestre. Julien, comme Julie, a énormément de talent. Et lui aussi, il ne faut pas l’oublier quand on analyse la réussite du Good Morning ».
Pascal a donc l’habitude de travailler avec de jeunes animatrices « blondes » : Avant Julie, il y a donc eu Wendy et Laure sur NRJ. S’il ne devait en garder qu’une, Pascal ne pourrait choisir. « Elles ont toutes un petit truc. De Wendy, j’en retiens sa « naïveté », de laure « sa fraîcheur ». Et de Julie? Son côté spontané. C’est un plaisir de travailler avec elle, car elle a un véritable don pour la radio. Pour qu’un duo fonctionne, il faut une complicité parfaite. Le jeu de ping-pong, sur antenne, doit être synchronisé. Et même en dehors de l’émission, on doit bien s’entendre. C’est le cas avec Julie, mais cela l’était aussi avec Wendy et Laure ».
Pascal et le média radio, c’est donc une réelle histoire d’amour. La télévision, elle, ne l’a jamais attiré. « Si j’ai fait de la radio, c’est pour son côté mystérieux. L’auditeur doit pouvoir s’imaginer et s’inventer un visage sur la voix qu’il écoute. Dans cette optique, je regrette un peu qu’on démystifie la radio avec des webcams ou des retransmissions en télévision. Ce côté imaginaire m’a donné envie de faire de la radio. J’imaginais Marc Moulin et Jean-Pierre Hautier, mes modèles, entre autres, de Radio Cité. Sans oublier aussi Francis Zégut… »
Prochain défi pour Pascal: « Fonder une famille, avec des enfants. Maintenant que j’ai trouvé la bonne personne, je suis prêt ». De nouveaux petits animateurs radio en herbe vont-ils bientôt envahir la bande FM?
Source : Tuner.be
Rédigé par Cédric Baufayt
Aucun commentaire:
Publier un commentaire