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mardi 2 décembre 2008

Affichage Numérique_Quatre cents écrans publicitaires équiperont les stations du métro parisien




Depuis le lundi 1er décembre, les usagers du métro parisien transitant par la station Charles-de-Gaulle-Etoile peuvent découvrir dans les couloirs un nouveau dispositif d'affichage publicitaire : un grand écran plat LCD de près de 2 m2 (70 pouces). Cette installation test devrait être le prélude à un déploiement de 400 écrans dans une centaine de stations au cours du premier trimestre 2009.

Premier objectif de ce projet pour Metrobus, la régie publicitaire du métro parisien dont le capital est détenu à 67 % par Publicis et à 33 % par JCDecaux, selon Gérard Unger, son PDG : "L'intérêt est de montrer que la RATP et nous, nous innovons. Sur un marché publicitaire qui risque de ne pas être simple en 2009, il est nécessaire d'être présent avec des produits nouveaux." Il ajoute : "L'affichage ne peut pas rester au papier."

Même s'il reste encore marginal, l'affichage numérique gagne du terrain. Dans les allées des grandes surfaces ou vers les lignes de caisse, aux guichets des banques ou de La Poste, les écrans plats diffusant informations pratiques et offres promotionnelles se multiplient. Une manière de faire passer les messages publicitaires à une audience captive, mais aussi d'occuper les clients contraints d'attendre leur tour.

IMAGES ANIMÉES

Longtemps, le coût très élevé des équipements et les contraintes technologiques des écrans plats ont constitué des freins majeurs à la démocratisation de cette technologie. Une situation qui est en train de changer. Le coût tout d'abord. "Le prix d'un écran plat de 40 pouces est passé de 2 000 à 1 200 euros entre 2006 et 2008", affirme Thierry Thévenin, directeur des ventes de Samsung, la société qui fournit les écrans à la RATP. En terme de technologie, l'écran LCD plus adapté à l'affichage prend le pas sur le plasma. La réduction du différentiel de coût entre les deux, qui est passé de 50 % à 15 %, a favorisé le basculement. De même que l'augmentation des tailles d'écran. Résultat, le marché décolle. "Il devrait se vendre 23 000 écrans plats destinés à l'affichage en France cette année, contre 12 600 en 2007. L'an prochain, l'objectif est de 35 000 à 40 000", précise M. Thévenin.

Reste pour les afficheurs qui disposent d'un parc important de panneaux, à trouver le modèle économique de l'affichage numérique. M. Unger se refuse à chiffrer l'investissement de Metrobus pour son projet parisien. Sachant qu'un écran 70 pouces coûte 16 000 euros. Metrobus et JCDecaux devraient aussi installer 800 écrans plats dans les grandes gares françaises au deuxième semestre 2009.

Autre point essentiel qui devrait faire débat : quelle place donner à l'affichage numérique dans l'espace public ? Dans le cas de la RATP, le son est interdit. Pas question de diffuser des vidéos sur les écrans. Les publicités devraient prendre la forme d'images animées. Mais les villes autoriseront-elles l'installation de tels dispositifs dans les rues ? Elles devront trancher dans leur règlement de publicité respectif.

Source : LeMonde.fr
Par Laurence Girard

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