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lundi 15 décembre 2008

Technologie_Pénurie appréhendée de travailleurs «pluricompétents»



Le Conseil des technologies de l'information et des communications s'attend à l'aggravation de la pénurie de ressources humaines en TIC durant la période de 2008 à 2015. Pour les divers défis liés à l'absence de compétences, l'organisme propose des stratégies et des pistes de solutions.

Le Conseil des technologies de l'information et des communications (CTIC) , un organisme sans but lucratif de représentation industrielle qui s'intéresse aux enjeux liés à la main-d'oeuvre dans le secteur canadien des TIC, a publié le rapport Perspective sur les ressources humaines dans le marché du travail des technologies de l'information et des communications, 2008 à 2015 qui confirme l'accroissement prononcé des enjeux liés au recrutement de travailleurs que vivront les entreprises canadiennes au cours des prochaines années.

Le rapport indique que le nombre de postes à pourvoir variera de 126 400 (soit 15 795 par année) à 178 800 (soit 22 345 par année), les écarts étant fondés sur différentes hypothèses de croissance économique, de productivité et de délocalisation au cours de la période étudiée. La main-d'oeuvre souhaitée pour pourvoir ces postes devra détenir un certain niveau de compétences et une formation postsecondaire, puisque 50 % des travailleurs à embaucher devront avoir étudié à l'université et 30 % au collégial.

Or, les sources traditionnelles d'obtention de main-d'oeuvre se tarissent en raison de la diminution du nombre d'étudiants âgés de 15 à 19 ans - ce qui réduit le bassin d'inscrits et de diplômés dans les programmes en TIC - du nombre d'immigrants détenteurs de compétences professionnelles et de la disponibilité de travailleurs détenant une expérience de travail, mais pas une formation de niveau postsecondaire.

Exigences, pénuries et impacts pluriels

Le rapport précise, à quelques reprises, que la pénurie a trait précisément à l'absence de détenteurs de compétences plutôt qu'à l'indisponibilité de ressources humaines.

On déplore surtout l'éventuelle absence sur le marché non pas de candidats ayant un certain niveau d'instruction requis, mais plutôt de candidats détenant à la fois des compétences technologiques, de l'expérience de travail à propos d'applications ou de plates-formes particulières, des compétences en administration - notamment en matière de processus administratifs précis - et des compétences en communication et en travail d'équipe.

Les pénuries les plus prononcées se feront sentir dans le recrutement pour des postes dans trois profils d'emploi précis, ce qui aura d'importants impacts au sein des organisations et de l'industrie. Dans le cas des analystes et conseillers en systèmes d'information, qui connaîtront une pénurie de candidats, on s'attend à une réduction des investissements dans les applications et systèmes nouveaux, ce qui aurait une incidence sur les professions dépendant de ces flux d'investissements.

Une pénurie dans les postes de gestion de systèmes informatiques et d'information pourrait réduire la capacité d'exécution de fonctions à l'interne et favoriser leur délocalisation. Une pénurie de candidats dans la profession de génie et conception de logiciels pourrait également avoir des impacts sur d'autres professions qui nécessitent l'exécution d'un travail préalable en conception de l'architecture de base des applications, comme les programmeurs et les essayeurs.

Ces professions, selon les estimations du rapport, représenteront 37 % des postes à combler au Canada.

Page 1 - À la recherche de compétences
Page 2 - Enjeux québécois et pistes de stratégies

Source : DirectionInformatique
Par : Jean-François Ferland

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