Trois écrans vidéos de 6 m2 vont être installés en ville. Emmanuelle Frutto a créé la société à l'initiative de ce projet ultramoderne. Qui et quoi se cache derrière ces nouveaux écrans grand format qui vont être installés le 9 mai prochain ? Rencontre avec l'instigatrice de cette révolution numérique et explications sur cette nouvelle technologie de communication qui va bouleverser notre paysage urbain.
Dans le quartier de Valescure, son bureau a vue sur le jardin familial. Installée chez elle, la chef d'entreprise Emmanuelle Frutto élabore la stratégie de développement de son projet. Et elle y croit dur comme fer. D'autant plus depuis la signature d'un contrat avec la mairie de Saint-Raphaël, qui prévoit l'installation de trois écrans : un devant le parking Bonaparte, un autre place de la mairie et le dernier près de la gare SNCF (voir Var-matin du 4 mars dernier).
La dirigeante de la petite (pour l'instant) société Orca-visionfullHP, a fait ses armes dans l'affichage traditionnel, en vendant l'espace publicitaire des fameux « 4x3 », taille des structures qui bordent nos routes.
Aux balbutiements
« Je me suis ensuite intéressée à ce nouveau mode de communication, qui est beaucoup plus développé dans les pays anglo-saxons qu'en France, où nous n'en sommes qu'aux balbutiements » assure-t-elle.
Emmanuelle Frutto s'est lancée dans un nouveau défi en commercialisant un écran franco-amércain dont le prix oscille autour de 80 000 e. Pour amortir ce coûteux investissement, elle table sur les rentrées publicitaires, la mairie ne déboursant pas un centime : « C'est un vecteur qui s'adresse aux entreprises et commerces locaux » précise la jeune femme.
Même des vidéos
Côté technique, l'écran de 6m2 - on est loin de la surface de ceux de times-Square à New-York - est constitué de millier de leds, de petites ampoules. Grâce à une liaison internet couplé à un ordinateur, l'opérateur peut donner ses ordres et diffuser toutes sortes de messages : informations simples, photos statiques et vidéos. « On peut aussi en cas d'urgence lancer des alertes à la population ».
Pour Emmanuelle Frutto, l'affichage traditionnel paraît dépassé : « Je comprends que les personnes parlent de pollution visuelle. Nous avons besoin aujourd'hui de plus de technique, plus de visuel, plus de mouvement, qui correspond à ce que nous vivons. On en met moins, mais en délivrant de la publicité de qualité ».
Le procédé s'adapte à la luminosité ambiante, afin que l'image diffusée soit visible en toute occasion, sous la pluie ou un soleil radieux.
Des embauches en perspective
Pour elle, Saint-Raphaël est une carte de visite qui devrait, dans les pourparlers qu'elle entretient avec des communes de la région, lui permettre de séduire d'autres collectivités.
Ayant déjà embauché un jeune père de famille pour commercialiser l'espace publicitaire, elle envisage de recruter un autre employé prochainement, si tout se passe bien. Enfin, elle soutraite une partie de la création, un chef, un infographiste et un créateur de clip.
Résultat visible de toute cette énergie déployée le 9 mai.
Source : VarMatin.com
Ga. P.
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