Petit dernier dans la famille des diffuseurs de sons venus de la Toile, le Philips NP2900 est moins complet que son concurrent Logitech, mais plus facile d’accès.
Nouveau concept, la radio Internet? Pas tout à fait. On peut même affirmer que Philips est un de ceux qui a essuyé les plâtres, dès le début des années 2000, en créant la gamme «Streamium». Dernier venu dans la famille, le NP2900 n’est pas dépourvu d’élégance. Il s’agit d’un système tout en un. Il est ainsi composé de deux haut-parleurs, d’un écran central couleur conçu pour afficher les titres, logos et pochettes de disques en arrière-plan. Il est aussi équipé d’une antenne d’un genre particulier puisqu’elle ne réceptionne aucune onde «classique» (FM), mais celles émises par le réseau Wi-Fi domestique (pour autant qu’il existe, voir encadré). Quelques connecteurs et une télécommande viennent compléter l’assortiment.
Lorsqu’il est allumé pour la première fois, l’appareil lance une recherche, vérifie si le réseau sans fil est sécurisé et, dans ce cas, demande le mot de passe. Il propose également à son utilisateur de s’enregistrer sur le site Web de Philips, mais cette opération est facultative et, surtout, elle peut être faite plus tard.
L’appareil a été testé dans des conditions d’usage normales, sur un réseau qui régule automatiquement les divers appareils qui cherchent à accéder à la Toile (via le protocole HDCP). Pas de panique, en général les routeurs grand public font cela par défaut et l’utilisateur n’a pas à intervenir. Ici, en l’occurrence, la procédure n’a pris que quelques minutes, avec pourtant le téléchargement et l’installation d’une mise à jour.
Les menus s’affichent sur l’écran central et se pilotent via la télécommande. Les libellés essentiels sont explicites et la navigation est suffisamment réactive pour être agréable. Elle aurait été exceptionnelle avec un tout petit peu plus de vivacité. Le nerf de la guerre se trouve sous la section «Radio Internet», un nombre impressionnant de stations est proposé. Celles-ci sont classées par nom, par pays, par genre…
Une option «Recherche» permet de trouver les stations dont l’utilisateur a déjà le nom en tête. Pas la peine de dénicher Radio suisse romande dans un dédale de menus, par exemple, un simple RSR dans le champ de recherche suffit. C’est à ce stade qu’est apparue la fonctionnalité qui nous a séduits en premier: en plus de la radio en direct, le menu affiche, à la suite, la liste des émissions déjà diffusées et qu’il est toujours possible d’écouter en différé (podcasts).
Quelques bugs
La radio en direct assortie de l’offre «à la demande» en quelque sorte, tout cela dans la même section: l’idée, simple et logique, méritait d’être saluée. On a certes un peu déchanté en testant l’accès avec les émissions du groupe Radio France (France-Inter, France-Culture…) car de nombreux liens vers le différé débouchaient vers un message d’erreur. Ce sont des dysfonctionnements que l’on veut croire exceptionnels et, surtout, temporaires. L’autre fonctionnalité essentielle de ce modèle est de donner accès à toute la musique stockée dans l’ordinateur familial. Portable ou de bureau, peu importe, l’essentiel est qu’il soit aussi connecté au réseau. Le plus simple est d’installer un logiciel, fourni avec la radio, sur l’ordinateur (Mac ou PC) et lui indiquer dans quel(s) répertoire(s) les fichiers sont stockés. Seule limitation, l’ordinateur doit rester allumé pour que ce service fonctionne.
Côté restitution sonore, on reste surpris (en bien) par les béquilles de traitement électronique qui permettent à ce type de boîte, de dimension modeste, de faire illusion. La qualité, via notamment la présence de basses équilibrées, nous a semblé cependant légèrement inférieure au principal concurrent du NP2900, la Squeezebox Boom de Logitech.
C’est une des raisons qui nous fait encore préférer la Squeezebox, objet aussi plus riche en services et en possibilités d’interaction (avec l’iPhone notamment). Mais vu que ce rival est aussi plus compliqué à apprivoiser, le Philips NP2900 lui oppose un compartimentage immédiatement compréhensible. Ce pourrait être un critère essentiel.
Les bases pour se connecter
Pour relier l’objet à la Toile, il faut:
Un abonnement. Il peut être souscrit auprès d’un câblo-opérateur ou d’un fournisseur sur le réseau téléphonique (DSL).
Un routeur Wi-Fi. On le reconnaît généralement à ses deux petites antennes. Certains modems loués par le fournisseur d’accès font parfois aussi office de routeur Wi-Fi.
Un mot de passe, si le réseau Wi-Fi est sécurisé. Il sera demandé pour tout appareil (ordinateur, iPhone, radio Internet…) candidat à la connexion.
Un ordinateur pour enregistrer la radio et lui ajouter des prestations. Par exemple, des stations non encore répertoriées dans son catalogue de base.
Les alternatives consistent à relier la radio au routeur par un câble ou à utiliser des relais branchés sur les prises électriques.
Source : TribuneDeGeneve.ch Par : JEAN-CHARLES CANET
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