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lundi 27 juillet 2009

Téléphonie IP_ Polytechnique sécurise sa téléphonie grâce à l'IP




C'est en 2003 que l'Ecole Polytechnique se penche sur le devenir de son infrastructure téléphonique, alors en fin de vie. Son obsolescence pèse en outre sur les coûts de maintenance. Un projet est amorcé. Planifié sur 4 ans, entre 2004 et 2008, il doit répondre aux besoins en matière de télécommunication des 3 500 membres de Polytechnique (dont 1 000 étudiants).

L'équipe réseau voix-données de l'Ecole étudie trois scénarios : conserver une plate-forme numérique conventionnelle, combiner IP et numérique, ou enfin déployer une solution reposant intégralement sur la technologie de voix sur IP.

L'étanchéité cruciale dans le déploiement de la ToIP

C'est finalement cette dernière alternative qui est retenue. En mai 2004, quatre intégrateurs, proposant chacun des constructeurs différents (Nortel, Alcatel, Cisco et Avaya), mettent en place des maquettes dans l'environnement de production de Polytechnique. Un critère majeur entre en compte dans l'évaluation des solutions proposées : la sécurité.

« La contrainte de sécurité a encore été renforcée lors de l'étape de maquettage. Nous avions constaté un manque d'étanchéité dans les architectures, notamment au niveau de la partie call server. Les constructeurs proposant une séparation marquée entre les parties serveur d'appel, interface serveur et téléphones, ont donc été privilégiés » confie Loïc Pasquiet, responsable réseaux voix/données et sécurité de Polytechnique.

Polytechnique sélectionne ainsi le couple DynetCom et Avaya. Le déploiement est étalé sur trois ans pour des raisons budgétaires. La DSI joue le rôle de site pilote. Puis dès mai 2005, ce sont 500 nouveaux logements étudiants qui sont équipés de la téléphonie sur IP. En 2006, l'installation se poursuit dans 1 000 autres chambres. Puis en 2007, Polytechnique débute la migration vers la ToIP de ses centres de recherche.

La continuité d'activité assurée grâce une réplication en temps réel

Fin 2008, les anciens PABX sont finalement arrêtés. La plate-forme téléphonique Avaya comprend 4 200 postes téléphoniques, deux serveurs d'appel (S8700), et cinq passerelles de communication G650. Grâce à cette migration vers le tout IP, la DSI a pu scinder l'infrastructure sur deux salles distinctes.

Chaque site abrite ainsi un serveur d'appel. Une réplication des données s'effectue en continue grâce un lien gigabit dédié en fibre optique (et un lien de secours en cas de rupture). Cette architecture permet de garantir la continuité d'activité en cas de panne sur un serveur d'appel et même une coupure électrique. Chaque salle bénéficie en effet de son propre transformateur électrique.

« Les réseaux data et voix sont séparés. La téléphonie dispose d'un plan d'adressage IP distinct. L'isolation se fait également au niveau des populations d'utilisateurs puisqu'il y a ainsi autant de VLAN que de groupes. Le chiffrement des communications en AES 128 renforce encore la sécurité » précise Loïc Pasquiet.

L'Ecole Polytechnique estime le coût (prévisionnel) de son investissement à 1,5 million d'euros sur 16 ans, prestations et maintenance comprises. Une dépense équivalente à celle investie par l'établissement dans son ancienne infrastructure téléphonique Alcatel. Les gains se situent avant tout au niveau de l'évolutivité de la plate-forme (ajout de fonctionnalités, adoption de la messagerie unifiée) et de l'administration, qui se fait désormais en interne grâce à des outils de supervision.

Pour en savoir plus :
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Source : ZDNet France
Par : Christophe Auffray.

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