Succès pour deux jeunes montpelliérains grâce à leur concept de radio personnalisée.
Success story. Ni plus ni moins. C’est l’histoire de deux « potes »… Stanislas Thiry, 34 ans, bourlingueur inter-radios passé par Radio Aviva, Europe 2, RTS et son binôme Thomas Bergerot, 32 ans, ex-décortiqueur de minitels passionné d’informatique. Pas forcément sur la même longueur d’onde professionnelle, jusqu’au jour où… « On a fait un voyage à New York… Dans les magasins, on a tendu l’oreille… » Le déclic.
De retour dans l’Hexagone, le duo décide de créer Radioshop, une radio interne sur mesure pour les magasins. Objectif : relooker la soporifique « musique de supermarché », sortir du ronron ringard pousse-charriot. De la musique oui, mais également et surtout
des messages commerciaux réguliers. Le contenu musical est ainsi déterminé en fonction des catégories socioprofessionnelles et des habitudes de fréquentation des lieux de diffusion. En clair, dans les salons de coiffure Jean Vallon, vous aurez droit à une programmation très tendance à base de deep house et d’electro. Chez Bazarland, ce sera ambiance hits actuels et variétés selon le jour et en fonction de la ménagère ou de la famille. « La musique influence clairement les comportements des clients. Chez Subway par exemple, entre 12 h et 14 h, le créneau de plus grande affluence, la musique doit inciter les gens à speeder. Au CGR en revanche, les hits actuels en bas tempo doivent aider les gens à patienter avant d’entrer dans la salle de cinéma. »
Pas de phénomène de répétition contrairement aux radios FM qui diffusent en boucle une quarantaine de hits par jour. « On est là pour agrémenter la visite des clients et pour mettre en avant leurs promotions, leurs horaires d’ouverture ou tout autre événement lié à leur activité », explique Stanislas Thiry. Du coup, chaque enseigne a son propre design sonore. « En offrant une meilleure communication promotionnelle, les magasins se différencient de la concurrence, optimisent les transactions avec leurs fournisseurs et par ricochet augmentent leur chiffre d’affaires », précise Stanislas en commercial aguerri qu’il est.
Installée dans un incubateur montpelliérain depuis octobre 2008, la petite entreprise Radioshop ne connaît pas la crise. La grande distribution, le prêt-à-porter, les coiffeurs, les fast foods ont sauté sur cette occasion pour se démarquer de la concurrence. Le logiciel a pris ses marques dans 2 000 points de vente sur la France entière pour le compte d’une soixantaine d’enseignes parmi lesquelles Chacok, La City, Jean Vallon, Metro ou encore Oxbow.
Sur les sept derniers mois, la société affiche un chiffre d’affaires de 220 000 €. « Aujourd’hui nous sommes numéro 2 en terme de prise de parts de marché. Nous avons commencé à deux, nous sommes huit actuellement. »
Ces derniers mois, Radioshop a sondé le marché québécois, s’est implanté au prestigieux BHV à Paris et vient de décrocher la programmation musicale de la franchise Geneviève Lethu à Chicago. « C’est un premier pas dont nous ne sommes pas peu fiers ! A la rentrée nous attaquons le marché espagnol. » S’ils ne sont pas seuls sur le créneau, Stanislas et Thomas ont fabriqué un logiciel unique avec une précieuse particularité : il est installable à distance et ne nécessite aucun déplacement. Une idée sans frontière.
Source : MidiLibre.com
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