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lundi 7 septembre 2009

Média_Le Devoir s'épanouit malgré la crise des médias




Les observateurs estomaqués par la menace de fermeture de La Presse peuvent se rassurer, ce ne sont pas tous les quotidiens montréalais qui luttent afin d'assurer leur simple survie.

Un bel élément de preuve se trouve dans la situation du Devoir. En entrevue au téléphone, son directeur Bernard Descôteaux dépeint des circonstances plus roses qu'ailleurs.

«Depuis le début de 2009, nous avons eu des revenus supérieurs à ceux de 2008, et ce à tous les mois, dit-il. Nous sommes plutôt contents même si nous n'avons pas atteint des objectifs qui étaient ambitieux. Nous avons fait progresser nos revenus d'environ 4% en moyenne alors que l'objectif était de 7%.»

L'industrie médiatique étant aux prises avec une importante chute du placement publicitaire, les chiffres du Devoir ont de quoi surprendre.

Toutefois, M. Descôteaux explique que le quotidien de la rue de Bleury dépend moins de la publicité que ses grands rivaux. Il tire environ la moitié de son chiffre d'affaires de son tirage alors que pour les autres, cette proportion avoisine au mieux les 25%.

Les patrons des grands médias ont déploré une chute abrupte de la publicité provenant du secteur automobile depuis le début de la crise en 2008. C'est justement cette dynamique qui a épargné le Devoir. «Nous nous sommes plaints pendant des années que nous n'avions pas assez de publicité automobile. Les problèmes du secteur ne nous ont donc pas affecté récemment.»

Les annonceurs faisant affaire avec ce journal sont davantage institutionnels et culturels, ce qui l'a placé le titre à l'abri des grandes fluctuations.

Constatant des signes contradictoires quant à une reprise économique prochaine, Bernard Descôteaux estime que lui-même et ses collègues doivent encore faire preuve de prudence avec leur dépenses.

«Nos grands concurrents ont appris qu'il faut être économe, dit M. Descôteaux. La Presse veut revoir sa structure de coûts et la recette des profits se trouve dans le contrôle des dépenses. Nous avons développé une expertise à cet égard.»

«Il ne faut jamais se réjouir des difficultés des autres, poursuit le directeur. Nous l'avons vécu il y a une quinzaine d'années. Il faut repenser notre modèle d'affaires et il n'y a pas de recette magique. Il y a beaucoup d'incertitude présentement.»

L'évolution du modèle d'affaires du Devoir passe par le Web pour l'avenir immédiat. Une nouvelle version de son site doit être mise en ligne à la fin de septembre ou au début d'octobre. Le contenu doit être enrichi et une nouvelle plateforme technologique sera utilisée.

Source : Argent Par : Michel Munger

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