Le Point a testé huit modèles de cadres photos numériques haut de gamme.
Exposer ses photos numériques dans un cadre lui aussi numérique : quoi de plus normal ? Les cadres numériques sont apparus en 2006 en France et ont vite su trouver leur public. Il s’en est ainsi écoulé 60 000 exemplaires en 2006, 90 000 en 2007 et 1,565 million en 2008. Mais l’institut GfK prédit la fin de cette croissance spectaculaire : 1,7 million en 2009 et, pour 2010, la prévision est une croissance nulle. Un marché déjà saturé ? Difficile de le croire, le taux d’équipement des foyers français atteignant péniblement 12 %...
Et pourtant, l’offre n’a jamais été aussi attractive ! Si les modèles basiques de petit format (7 pouces de diagonale, soit 17,8 cm) représentent 50 % des ventes de l’année, les fabricants placent leurs espoirs dans des produits haut de gamme. Vantés pour offrir une excellente image et disposer de fonctions sophistiquées, ceux-ci tiennent-ils leurs promesses ? Nous avons sollicité les fabricants pour qu’ils nous prêtent deux produits pouvant faire autre chose que d’afficher un diaporama en boucle. Tous ont répondu à l’appel, excepté Samsung et LG. Nous avons testé et noté huit produits selon quatre critères : design, simplicité d’utilisation, fonctions proposées et qualité de l’image.
Le tout donnant une note sur 20. Une remarque : nous pensions que cadre photo haut de gamme était synonyme de connexion sans fil et d’écran tactile. Erreur. Seuls trois modèles sont équipés de wi-fi, deux de Bluetooth et aucun d’écran tactile. Les services marketing expliquent la présence anecdotique du sans-fil , qui représente un surcoût important, par une faible demande des consommateurs. Quant à l’écran tactile, salissant, une alternative est fournie avec des bordures tactiles. On y déplace son doigt pour choisir une action. Double avantage : la navigation est facilitée, tout en gardant la surface d’affichage propre.
Trois des huit produits obtiennent une note supérieure ou égale à 17 sur 20. Avec 18 sur 20, le cadre wi-fi Oled de Kodak remporte la médaille d’or. Grâce à un écran Oled, il affiche une image d’une incroyable qualité. Fonctionnant sans rétroéclairage, cette technologie produit des images lumineuses et contrastées. Mais elle est extrêmement chère à produire. Avec sa connexion wi-fi, ses 2 Go de mémoire, son interface simplissime pilotée avec une bordure tactile et son capteur ajustant automatiquement la luminosité, c’est une jolie réussite.
Avec 17,5, le DPF-X1000 de Sony obtient la médaille d’argent. Ni wi-fi ni bordure tactile, mais une excellente qualité d’image et une télécommande. Le tout accompagné d’une interface très réussie donnant accès à de nombreuses possibilités, dont les fonctions de retouche et d’amélioration d’image (qui évitent de passer par un logiciel de retouche photo) et la recherche de photos par dates. Bon point aussi : la sortie HDMI permettant d’afficher les photos sur une télé grand format.
Médaille de bronze pour le Grande Specchio de Parrot (1), avec 17 sur 20. Il fera le bonheur des technophiles, qui apprécieront la présence de wi-fi, Bluetooth et de la très nouvelle technologie NFC. Lister ici toutes les possibilités du Grande Specchio demanderait trop de place. On retiendra juste qu’il est équipé du système Android de Google. D’ici à ce qu’une future mise à jour lui ajoute de nouvelles possibilités...
Les autres produits sont eux aussi dignes d’intérêt. Avec son design compact et sa batterie rechargeable, le SPH8008 de Philips fait plus penser à un album photo électronique qu’à un cadre traditionnel. Il est équipé d’une bordure tactile et d’une connexion Bluetooth. Tout aussi compact, l’Easyshare S730 de Kodak a, lui aussi, vocation au nomadisme. Sa bordure tactile donne accès à une interface simplissime et sa fonction de recherche facilite la consultation des photos.
Deux modèles étonnants chez Telefunken. Le DPF 15002 est à notre connaissance le seul produit disposant d’un écran de 15 pouces, soit 38,1 centimètres ! Avec une fonction de redimensionnement des photos afin d’optimiser la mémoire disponible et l’intégration de l’alimentation électrique au cadre, évitant de se traîner l’adaptateur secteur. Le Gallery 7, lui, propose trois écrans d’affichage indépendants, chacun disposant de sa mémoire, de son lecteur de cartes et de ses propres réglages. Idéal pour faire défiler deux ou trois diaporamas, éventuellement accompagnés d’une vidéo. On aurait aimé qu’il soit doté d’une interface de réglage commune afin de synchroniser les écrans. Enfin, le 8FF3WMI de Philips ravira les amateurs de beaux objets et de wi-fi, car il peut lire les photos de sites communautaires ou celles sto-ckées sur le disque dur d’un ordinateur. Il est accompagné d’un excellent logiciel facilitant la gestion de la connexion sans fil. Mais il n’existe qu’en version Windows.
Source : LePoint.fr par : Marc Mitrani
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