Par Nicolas Grué, Senior Consultant e-Business, Gfi Informatique
Les entreprises possèdent des masses d’informations,
qu’elles exploitent avec plus ou moins de réussite en ayant recours à des
solutions de gestion de contenus : CMS, GED et moteurs de recherche.
Parmi ces solutions, les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) sont à ce jour
les plus intéressantes, voire les plus performantes.
Dans un RSE, les utilisateurs peuvent accéder
directement à la bonne personne qui possède le savoir recherché et ainsi
tirer parti de son expérience, en allant au-delà de l’exploitation des
données et documents produits par l’auteur ou bien le groupe de personnes
évoluant dans le même écosystème. Reste à anticiper une question essentielle : in
fine, qui peut avoir accès à quelle donnée…
Les raisons d’un succès
En combinant une gestion de contenus et une
messagerie, une entreprise pouvait estimer avoir mis en place un dispositif
suffisant… Mais c’était avant l’arrivée du « 2.0 », qui privilégie
le participatif et renforce considérablement l’implication de ses acteurs.
Grâce à cette approche on augmente l’efficacité de
la capitalisation des connaissances de l’entreprise en s’appuyant non
seulement sur le capital documentaire mais aussi sur le capital humain. Le principal point faible d’une telle approche est
bien sûr un bouleversement des habitudes : les utilisateurs doivent
apprendre à mieux collaborer sous un angle transverse. Une telle transition
doit donc être impulsée au plus haut niveau de l’entreprise pour conduire ce
changement de culture.
Réseaux sociaux et RSE : quelles différences ?
Lorsqu’il s’agit de concevoir un réseau social d’entreprise, les créatifs s’inspirent beaucoup des leaders du Web 2.0 :
Facebook, Twitter, Google+... Autant d’approches pleines de concepts reconnus
et innovants, à même de favoriser l’intérêt pour un RSE et son adoption par
les internautes. Car qui distingue le plus un RSE de son alter-ego
destiné au grand public, c’est la confidentialité des données. Ici, il n’est
pas seulement question de « limiter » la portée de certaines
informations, mais bien de réussir le tour de force d’établir des canaux
sécurisés qui permettent de transcender les habilitations hiérarchiques,
tout en respectant les limitations d’accès propres à certaines
informations : les RH voudront parfois s’adresser exclusivement aux
seniors, aux personnels d’un site particulier ; les spécialistes d’un
métier devront parfois partager des informations avec leurs seuls homologues…
les exemples sont nombreux.
Les communautés : une vraie réponse… mais encore insuffisante
Une réponse a été trouvée il y a déjà longtemps, par
le biais de la notion de « communauté » : une communauté est
un espace d’échange. Ses membres peuvent échanger à loisir dans le cadre de
leurs intérêts communs, sans interférer avec d’autres communautés, ni publier
des informations aux non-membres (à moins de le déclarer explicitement). Pour
désigner ce genre d’espace, on parle parfois « d’intranet
collaboratif ».
Même si les espaces collaboratifs gardent toute leur
pertinence, cette approche date d’avant l’avènement du réseau social « à
la Facebook », centré sur le profil de l’utilisateur et sur sa liste de
contacts. Or, une liste de contacts n’est pas et n’a jamais été
sécurisée : ceux qui ont déjà reçu des e-mails qui ne leur étaient pas
destinés le savent bien… Doit-on pour autant abandonner l’idée d’un RSE centré sur
l’intranaute ? Certainement pas. Ce n’est pas un hasard si le Web 2.0 a révolutionné Internet. Transposés au monde de l’entreprise, les
avantages d’une telle approche sont considérables en termes d’appropriation,
de communication, de dynamisme et d’innovation, ou de retours d’expériences.
La confidentialité des informations au cœur du RSE 2.0
Pour contourner cette difficulté, il conviendra donc
de prendre en compte les problématiques de confidentialité dès la conception
du RSE 2.0.
En premier lieu, on retiendra deux approches
complémentaires :
• La présence d’un système de contrôle d’accès sur
chaque contenu publié
• Le respect de quelques bonnes pratiques lors du
partage d’information : « pointer » sur le contenu plutôt que
le recopier, de manière à tirer profit du système de contrôle d’accès dans
tous les cas ; retirer automatiquement de la liste de diffusion d’un
partage, les collègues qui n’auraient pas l’autorisation de lire cette
information…
On pourra également choisir de se baser sur une
suite logicielle autorisant à la fois une couverture fonctionnelle et une
sécurisation des informations ad hoc. Parmi celles-ci, on peut citer
Microsoft SharePoint, Liferay Social Office, Oracle WebCenter Interaction,
Alfresco Share ou encore RedHat EPP / eXo Platform. Un benchmark peut être
établi en amont, en regard des priorités, des exigences et des objectifs
principaux attendus par l’entreprise, afin de retenir la meilleure solution.
Dans tous les cas, et à condition que la
confidentialité des informations soit respectée, l’arrivée d’un RSE 2.0 dans
une entreprise représente toujours une opportunité rare de passer d’une
gestion des savoirs à une gestion des savoir-faire…
Réseaux sociaux d’entreprise 2.0 : la différence,
c’est la confidentialité – par Nicolas Grué, @GfiInformatique http://bit.ly/UDah1S #RSE
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